L’Agence internationale de l’énergie (AIE) a estimé, dans un rapport publié lundi 9 février, que les prix du baril de pétrole devraient remonter à 73 dollars à l’horizon 2020. On s’oriente donc vers un « rééquilibrage relativement rapide » du marché pétrolier, selon l’AIE, qui précise tout de même que la période des prix élevés de l’or noir (au-delà des 100$), comme lors des 3 dernières années, est révolue.
Changement de structure du marché pétrolier
Selon l’Agence, on se dirige vers une transformation du marché des hydrocarbures, à travers l’émergence d’une « offre plus réactive aux prix que dans le passé», contrairement à la demande. Ce changement serait dû à la production hors-Opep s’adaptant plus rapidement aux fortes variations de prix, toujours selon la même source. En effet, on remarque par exemple une baisse de production de pétrole et de gaz de schiste aux Etats-Unis. De son côté, la demande ne connait pas de hausse particulière en cas de forte baisse des prix, note l’AIE.
Hausse plus rapide de la demande par rapport à l’offre
Par ailleurs, la consommation de pétrole devrait augmenter, bien que modérément, dans les années à venir, à la faveur d’une reprise économique progressive mais lente, précise le rapport. La demande devrait augmenter de 1,1 millions de barils par jours (mbj) et atteindre les 99,1 mbj en 2020, contre 92,4 mbj en 2014, selon les prévisions de l’AIE.
L’offre croîtra de 5,2 mbj d’ici 2020 et sera essentiellement le fait de pays non-membres de l’Opep, précise le document. La production de celle-ci augmentera tout de même de 200 000 mbj chaque année, principalement grâce à l’Irak, toujours selon l’AIE.
Le prix du baril de pétrole a perdu près de 60% de sa valeur entre juin 2014 et janvier 2015, passant sous la barre des 50 dollars, au plus bas depuis 2009. Récemment, le pétrole brut a entamé un léger redressement, dans un contexte d’inquiétudes sur l’offre à moyen terme, suite aux annonces de réduction des investissements dans l’exploration de plusieurs grands groupes pétroliers.
