La Tunisie se dote enfin d’un gouvernement

beji caid essebsi

Cette fois-ci, c’est la bonne. Les partis politiques tunisiens sont enfin parvenus à un accord pour la formation d’un gouvernement. Par 166 voix pour (30 contre et 8 abstentions), la liste présentée par le Premier ministre, Habib Essid a été validée ce jeudi 5 février par le Parlement. Le vote de confiance vient clore trois mois de négociations acharnées qui avaient vu le premier brouillon de gouvernement déchiré avant même son entrée en fonction.

La liste a été depuis totalement remaniée. La nouvelle équipe gouvernementale intègre même des éléments d’Ennahda, le parti islamiste que le président Béji Caïd Essebsi et sa formation, Nida Tounes, avaient promis de combattre. Ennahda s’empare ainsi d’un ministère, celui de la Formation professionnelle, et de deux secrétariats d’État.

L’Union Patriotique Libre (UPL) et les libéraux d’Afek Tounes font aussi leur entrée au gouvernement. En additionnant les voix de tous ces partis, l’équipe d’Habib Essid peut compter, en théorie, sur 179 voix pour faire passer ses futures réformes. Elle dispose même d’une majorité qualifiée des 2/3 pour les lois organiques.

Parmi les noms à retenir dans le gouvernement d’Essid, ceux de Najem Gharsalli, ministre de l’Intérieur, et Farhat Horchani, ministre de la Défense. Les deux hommes seront la colonne vertébrale de la politique sécuritaire tunisienne et la lutte contre le terrorisme.

Taïeb Baccouche, parfois présenté comme le successeur de Béji Caïd Essebsi, devient ministre des Affaires étrangères. Quant à Mohamed Salah Ben Aïssa, il devient le premier magistrat du pays et aura la charge d’achever le processus de justice transitionnelle.

Le nouveau gouvernement tunisien sera officiellement en fonction vendredi 6 février, après la passation de pouvoir entre Habib Essid et le Premier ministre sortant Mehdi Jomaa. Ce dernier a présenté aujourd’hui ses vœux de succès à la nouvelle équipe.


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