Tunisie. Le nouveau chef du gouvernement ne fait pas l’unanimité

drapeau tunisien

La nomination lundi 5 janvier de Habib Essid à la tête du gouvernement tunisien divise les hommes politiques et intellectuels dans ce pays.

Le mouvement islamiste Ennahdha, deuxième force politique au Parlement a apporté son soutien au nouveau chef de l’Exécutif. « Ennahdha soutient le chef du gouvernement désigné par Nidaa Tounès », a déclaré Zied Laadhari, porte-parole du parti.

L’Union patriotique libre (UPL) a également applaudi la nomination d’Essid à la tête du nouveau gouvernement. « Essid est un personnage consensuel et bien habilité à occuper le poste en question. Nidaa Tounès nous a consultés avant sa désignation et nous avons soutenu la décision », a déclaré Selim Riahi, président de ce parti.

Les adversaires d’Essid ont fait entendre leur voix. Ahmed Seddik, président du bloc parlementaire du Front populaire, considère la désignation d’Essid comme « un indice qui ne rassure pas ». En outre, il a dénoncé le fait que Nidaa Tounès n’a pas pris la peine de consulter son parti avant la désignation du nouveau chef du gouvernement. Selon Seddik, Nidaa Tounès « avait renoncé à ses promesses de faire de larges consultations  avant de désigner les membres du gouvernement et les postes clés ».

Le Courant démocratique, a également rejoint le club des opposants. Selon Mohamed Abdou, le Secrétaire général du parti, la désignation de Habib Essid  « est une grave erreur », et Nidaa Tounès doit assumer la responsabilité de sa décision.

Comme les partis politiques, les citoyens tunisiens, aussi, sont divisés entre partisans et opposants. De son côté, la radio tunisienne Shems FM a procédé, sur son site officiel, à un sondage sur la nomination de Habib Essid qui a révélé que 56% des citoyens sont contre, 34% pour, et 10% sont neutres.


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