L’État s’endette pour financer le rachat de Djezzy

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Comme révélé par TSA dès le 25 décembre, l’État algérien va s’endetter pour financer le rachat de 51% de Djezzy. Le Fonds national d’investissement (FNI) qui a acquis 51% de l’opérateur mobile pour 2,6 milliards a émis un emprunt obligataire d’un montant de 160 milliards de dinars à raison de 100.000 DA par obligation, rapporte ce lundi 3 février l’agence APS, citant une source boursière.

La Banque extérieure d’Algérie est l’un des principaux souscripteurs, à hauteur de 50% pour un montant de 80 milliards de dinars, selon un responsable à la Commission d’organisation et de surveillance des opérations en bourse (COSOB). Le reste du montant de l’emprunt, soit 80 milliards de DA, a été souscrit par les autres banques publiques (à l’exception de la Banque de développement local, BDL), ainsi que par les deux banques privées Société Générale et BNP Paribas et par deux compagnies d’assurance, publiques qui sont la CAAR et la CAAT, ajoute la même source.

Le FRR fortement sollicité

C’est la première fois depuis de nombreuses années que l’État algérien s’endette pour financer un projet. Une conséquence directe de la chute des prix du pétrole. En effet, le Fonds de régulation des recettes (FRR), comme nous l’écrivions le 8 janvier, l’Algérie a sollicité le FRR de manière forte en 2014, en y puisant 757 milliards de dinars, un record depuis la création de ce fonds.

En 2015, le FRR sera également fortement sollicité si les prix du baril restaient à leur niveau actuel (50 dollars). L’épargne constituée au sein du FRR va servir à couvrir le déficit budgétaire réel qui s’annonce colossal en raison de la baisse des prix du baril conjuguée à des dépenses de fonctionnement très élevées. Du coup, la majorité des projets seront soit annulés soit financés à travers des emprunts obligataires.


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