Mohamed Djellab s’est livré, ce mardi 27 janvier, à un remarquable exercice de contradictions devant les députés. Lors d’un discours prononcé devant l’Assemblée nationale, le ministre des Finances a réaffirmé sa position au sujet de la baisse du cours du pétrole.
« Nous faisons face à cette crise dans le calme. Nous avons prévu tous les scénarios par rapport à la baisse des prix de pétrole, » a-t-il déclaré. M. Djellab persiste à refuser d’avoir un regard lucide sur la situation, et continue d’appliquer la politique de l’autruche quant à la crise économique à laquelle va être confrontée l’Algérie. Dans le même temps, le ministre a néanmoins reconnu qu’un recul de la croissance était à prévoir, due à la baisse des investissements publics.
Prononçant son discours avant le vote du projet de loi de règlement budgétaire, Mohamed Djellab a par ailleurs affirmé que le rapport de la Cour des comptes n’a relevé quelques erreurs administratives. La déclaration du ministre surprend : elle va à l’encontre du rapport lui-même évoquant plusieurs milliards de dinars détournés ou mal gérés et des financements de structures fantômes.
