La Banque d’Algérie a-t-elle entériné définitivement une dépréciation du dinar ? Au regard des évolutions des cotations, la réponse est oui. En effet, alors que l’euro est à son plus bas niveau depuis février 2006 face au dollar (1,185), il ne baisse que très légèrement face au dinar.
Ce mercredi 7 janvier, il cotait 104,62 dinars, proche de ses niveaux les plus élevés en glissement annuel (109,13), selon les cotations interbancaires fournis par les banques commerciales. Face au dollar, le dinar continue de glisser. Le billet vert cotait ce mercredi 87,99 dinars, son plus haut niveau en glissement annuel.
Le pouvoir d’achat malmené
Cette situation va permettre à l’Algérie d’augmenter artificiellement ses recettes fiscales, issues essentiellement du pétrole. Elle va également lui permettre d’augmenter artificiellement la valeur de ses réserves de change. Ces dernières, détenues en dollar, ont déjà gagné plus de 12% en valeur en un an, grâce à l’appréciation du billet vert face aux principales devises, notamment l’euro.
Mais ces écritures comptables coûtent cher aux Algériens en matière de pouvoir d’achat. La baisse du dinar engendre une hausse des prix. Amorcée fin 2014, cette hausse devrait s’accélérer en 2015.