Le président Abdelaziz Bouteflika a tenu mardi 23 décembre, un Conseil ministériel restreint autour des conséquences de la chute des prix du pétrole sur l’économie nationale. Les mesures annoncées sont largement commentées sur les réseaux sociaux.
Réveil tardif
Les internautes dressent un état des lieux de l’économie algérienne, et le constat est loin d’être rassurant. Sur Facebook, la réaction tardive des autorités est décriée. Rabah Merieche écrit : « 16 ans, une période suffisante pour créer une économie productive en dehors des hydrocarbures, mais maintenant il faut un miracle pour sauver notre pays de la future crise ». Redi Milan est du même avis : « Au lieu de développer beaucoup de secteurs comme l’agriculture, le tourisme, et faire des recherches avancées dans tous les secteurs et avoir une économie solide en plus de l’argent du pétrole et du gaz, nous on compte que sur le pétrole, notre économie ne marche vraiment pas bien ! ».
Toujours sur Facebook Skm Khalilou dénonce la dépendance de l’Algérie aux hydrocarbures : «Entre l’Algérie et le pétrole c’est une grande histoire d’amour ! Ils auraient dû penser à se débarrasser de cette dépendance aux hydrocarbures bien avant ! ». Lyesse Bendris quant à lui propose d’autres alternatives pour faire face à la crise et développer l’économie, il préconise de se pencher sur d’autres sources de richesses en dehors des hydrocarbures, en ciblant des secteurs spécifiques : « Cette chute des prix n’est qu’une énième sonnette d’alarme… Qui sera une fois de plus prise à la légère.
Il faut investir dans des énergies renouvelables, notamment dans l’hydraulique et surtout le solaire. On a un potentiel colossal, c’est le moment d’utiliser notre épargne pour relancer la croissance. On vit un moment qui pourrait être un tournant. Il faut désormais marquer l’histoire ».
«Paroles, paroles… »!
Alors que certains internautes proposent des solutions, d’autres réfutent les mesures annoncées hier pour faire face à la crise. Ils reviennent sur la décision de Sonatrach de maintenir ses investissements dans l’exploitation des hydrocarbures, dans un contexte de crise. Cli nou écrit sur Facebook : « Comment peut-on, dans un contexte de baisse des prix des hydrocarbures, vouloir encore en développer la recherche et l’exploitation, lorsqu’on sait que leur coût est déjà au-delà des prix actuels ?!!! ».
Sur Twitter certains préfèrent ironiser sur les décisions prisent concernant les dépenses publiques :
@ImadMesdoua "rationaliser" dépenses publiques C suffisant pour répondre à la demande d'augmentation des salaires des députés?
— B. Toufik Sahraoui (@archiBTS) December 23, 2014
Sur Facebook on ne manque pas d’humour aussi, en réponse aux mesures annoncées, Fadhma Nsoumer écrit : « Paroles, paroles toujours des paroles comme dirait Dalida ! ».
Des mesures contre la crise qui font jaser
un remaniement ministeriel pour faire face a la crise petroliere ou comment empecher le Titanic de couler avec du scotch. #Algerie
— ToOpHyK (@Toophyk) December 21, 2014
@TSAlgerie La bonne blague!
— Gnou (@gnoudz) December 23, 2014
mini-remaniement ministériel en #Algerie ?? http://t.co/XNwqDNbxAs
— Dalia Ghanem-Yazbeck (@DaliaGhanemYazb) December 22, 2014
Qui veut orienter le débat vers le faux et le superficiel alors que le pays risque de sombrer dans une crise économique grave ? #Algerie
— alchimistedz (@alchimiste_dz) December 18, 2014