Les dépenses de l’État ont connu une hausse vertigineuse en cinq ans, selon le rapport 2013 de la Banque d’Algérie. Dans ce document, dont TSA a obtenu une copie, le montant global des dépenses de l’État s’élevait à 6 092,1 milliards de dinars en 2013 contre 4 246,3 milliards en 2009. Les dépenses de fonctionnement représentent 67,9% de ce budget, selon la même source, soit 4 204,3 milliards de dinars contre 2 300 milliards de dinars (52,4%) en 2009.
Hausse des pensions des Moudjahidine
En 2013, les salaires des fonctionnaires représentaient 29,9% du budget de fonctionnement de l’État, soit 1 850 milliards de dinars contre 910,9 milliards (20,8%) en 2009. La masse salariale de l’État a explosé en 2012 où elle avait atteint 1 988,4 milliards de dinars contre 1 774,7 milliards en 2011 et 1 212,6 milliards en 2010.
Comme les salaires des fonctionnaires, les pensions des Moudjahidine ont quasiment été multipliées par deux en cinq ans, passant de 130,7 milliards de dinars en 2009 à 151,3 milliards en 2010, à 163,2 milliards en 2011 puis à 185,3 milliards en 2012 jusqu’à atteindre 226,5 milliards en 2013.
Les services de l’administration ont absorbé 11,3% des dépenses de l’État (6 092,1 milliards) en 2013, dont 308,4 milliards consacrés aux hôpitaux. En 2009, les services de l’administration avaient coûté 412,5 milliards, dont 176 milliards pour les hôpitaux.
Transferts sociaux
Les transferts sociaux ont été multipliés presque par deux en cinq ans, passant de 696 milliards de dinars en 2009 à 1 268,4 milliards en 2013, selon la même source. Par exemple, la bonification des taux d’intérêts bancaires a connu une très forte hausse de 2,6 milliards de dinars en 2009 à 46,5 milliards de dinars en 2013. L’argent versé dans le Fond de soutien à l’emploi de jeunes a également connu une importante augmentation passant de 16,6 milliards de dinars à 43,3 milliards de dinars.
Stagnation des investissements publics
La hausse des dépenses de fonctionnement a été accompagnée par une stagnation des investissements publics qui ont tourné autour de 1 900 milliards de dinars, excepté en 2012 (2 275,5 milliards). En 2013, l’État avait investi 1 887,8 milliards dans les projets d’infrastructures.
