Les pays l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) se réuniront jeudi 27 novembre en Autriche dans un contexte marqué par une chute continue des prix du baril. Le cartel devrait annoncer une « modeste réduction » de sa production, selon The Economic Times qui se réfère à une note de Damien Courvalin, analyste chez la banque d’affaires américaine Goldman Sachs.
Cette réunion est décrite comme la plus importante de ces dernières années. En effet, ces derniers mois, le prix du baril de Brent a baissé de plus de 30%, passant de près de 105 dollars au début de l’été à moins de 80 dollars actuellement.
Dans sa note, Damien Courvalin écrit que, vraisemblablement, l’Opep ne peut que commencer par réduire sa production de manière modeste car paradoxalement, l’Organisation a besoin de prix bas pour permettre à la production américaine de diminuer. Une importante hausse des prix permettrait aux producteurs américains de couvrir les frais de production très élevés du forage de pétrole de schiste et soutiendrait une croissance élevée de la production américaine. La production américaine de pétrole a explosé ces deux dernières années grâce au schiste, augmentant ainsi l’offre mondiale et affectant négativement les prix.
La Libye, l’Irak et l’Iran ne réduiraient pas leur production
Selon Goldman Sachs, les tendances provenant de Libye, d’Irak et d’Iran indiquent que ces pays ne participeraient probablement pas à la réduction de la production. Ceci compliquerait toute possibilité d’une grande action coordonnée qui pourrait faire remonter le prix du baril vers les 90 dollars.
Dans le cas où l’Opep n’arriverait pas à réduire sa production de pétrole, ne serait-ce que de manière modeste, un rapport de Reuters cité par The Economic Times signale que cela pourrait avoir un effet encore plus négatif sur le cours actuel du pétrole. Il ferait chuter le prix du baril de Brent aux alentours de 60 dollars ; un prix dangereusement bas pour un pays comme l’Algérie dont le pétrole représente la principale source de revenus. L’Algérie a, en effet, besoin d’un baril aux alentours de 100 dollars pour équilibrer son budget et soutenir les dépenses engagées ces dernières années pour maintenir la paix sociale.