Amar Saadani, secrétaire général du FLN : « Aujourd’hui, le président de la République confirme que la Constitution va être révisée. Pour ce qui des délais, c’est le président de la République qui choisit le moment idéal. Et je veux réaffirmer une chose : la révision est dans l’intérêt de toutes les parties, donc de la classe politique, des institutions de l’État, du projet d’État civil, des médias. En fait, toute la société a intérêt à participer et donc à soutenir la révision constitutionnelle et le président de la République dans ce pas à travers lequel, il vise à faire avancer l’État. Le FLN a soutenu ce principe et l’a défendu. Nous avions dit que la Constitution serait révisée au moment où certains démentaient et voilà que le président de la République confirme ce qu’on a dit. Pour l’opposition, elle n’a pas boycotté la première fois mais la deuxième fois après avoir échoué aux élections. Cependant, c’est un autre message (celui du président, ndlr) à tous ceux qui veulent participer. Le président n’a pas fermé la porte, comme on l’a dit dans nos interventions, devant l’opposition pour qu’elle donne ses propositions. Il tend la main à l’opposition qui doit, à notre avis, répondre ».
Amara Benyounès, secrétaire général du MPA : « Premièrement, le président de la République confirme son intention de réviser la Constitution contrairement à ce que dit une partie de l’opposition en parlant d’un projet abandonné. Deuxièmement, il réaffirme que c’est après de très larges consultations que cette révision aura lieu et que cette révision favorise l’ouverture (du pays, ndlr) tout en veillant à la stabilité du pays ».
Mohcène Belabbas, président du RCD : « D’abord, il faut savoir qu’au niveau de l’opposition, nous avons établi, notamment à travers le dernier communiqué de l’Instance de concertation et de suivi, un agenda selon lequel doit intervenir la transition démocratique. Il est question de l’installation d’une instance indépendante et permanente pour la gestion des élections qui sera suivie par une élection présidentielle anticipée. (Pour l’opposition), la révision constitutionnelle n’interviendra qu’après l’élection présidentielle anticipée. Chose qui veut dire que l’opposition refuse la révision de la Constitution avant l’élection anticipée. D’autant plus que les consultations auxquelles il (le président Bouteflika) fait allusion ont été largement boycottées par les acteurs les plus en vue de la classe politique algérienne ».
Mohamed Douibi, secrétaire Ennahda : « Je trouve que c’est un monologue. Le pouvoir parle avec lui-même. En ce qui nous concerne notre programme est clair. Il s’agit de l’installation d’une Instance indépendante et permanente pour la gestion des élections. Celle-ci va permettre l’ouverture du jeu politique qui est aujourd’hui complètement fermé. Ensuite, il faut aller vers des élections anticipées car un pays comme l’Algérie ne peut pas être géré par un président malade. L’Algérie est un pays qui traverse une période difficile avec des problèmes complexes et graves. Enfin, pour que la Constitution soit la Constitution de l’Algérie, elle doit être discutée par tous les acteurs politiques, c’est une chose essentielle ».