Les confidences de Halilhodzic sur l’Algérie qui « méritait de gagner le Mondial »

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Entre Vahid Halilhodzic et l’Algérie, c’est plus qu’une histoire de foot ! Dans un entretien à France Football publié ce mercredi 19 novembre, coach Vahid fait une déclaration surprenante : « L’Algérie est la seule qui méritait de gagner le Mondial ». Au Mondial 2014, les Verts avaient échoué en 8e de finale contre l’Allemagne, après les prolongations (1-2). « (…) Face à l’Allemagne, tactiquement, j’étais au point car j’avais ce qu’il fallait en ma possession, les fichiers étaient déjà prêts. Je peux même faire un livre là-dessus avec tous les détails que vous ne soupçonnez pas », a-t-il expliqué.

Et quand il parle de l’Algérie, Vahid le fait avec beaucoup d’émotion. « J’ai vécu beaucoup de choses. Cet accueil à Alger, je crois qu’il y avait plus d’un million de personnes. C’est vraisemblablement mon meilleur souvenir professionnel (Emu…). C’est vraiment quelque chose que je ne peux pas oublier, de voir des millions et des millions de personnes crier votre nom… Pour en arriver là, j’ai tellement travaillé… Et ce n’est pas seulement sur le terrain, mais aussi en gérant l’extérieur. L’énergie ? Je suis devenu  prisonnier de ce travail ».  Et d’ajouter : « On est passés à côté d’un exploit qui aurait pu être l’un des plus grands de l’histoire du football moderne. On n’était pas loin du tout… Mais je sais aussi pourquoi on ne l’a pas fait ». Sans s’étaler. « Tout ça, je le dirai un jour », promet-il.

« Les Algériens m’aiment »

Adoré par les Algériens pour avoir qualifié les Verts pour la première fois en 8e de finale du Mondial, coach Vahid garde toutefois un mauvais souvenir de ses rapports difficiles avec la presse algérienne. « Oui, les Algériens m’aiment, et ça personne ne pourra me l’enlever mais les journalistes algériens… Les médias ont tout fait pour donner une image qui n’est pas la mienne. Vous savez, partout où je vais les Algériens que je croise me sautent dessus. Ils me scandent « One, two, three Viva l’Algérie ». Quand j’arrive à l’aéroport à Paris ou ailleurs en France, les taxis se battent pour me conduire où je veux et gratuitement. C’est le plus grand trophée que j’ai gagné. Rien ne peut remplacer ça, l’argent, les récompenses… Ce peuple m’a donné la plus belle des choses et je n’oublierai jamais. Le président Bouteflika  m’a reçu et m’a demandé de rester. Des joueurs continuent à m’envoyer des messages d’amitié, enfin pas tout le monde. C’est comme ça ».

Vahid a raconté ses premiers pas avec les Verts, en confiant qu’il avait trouvé une équipe qui « ne faisait pas plus de 200 passes par match ». « On est monté à plus de 500. Voilà, tous ces chiffres pour vous démontrer à quel point j’ai travaillé ! »

L’ex-entraîneur des Verts n’écarte pas la possibilité de revenir en Algérie. « Oui, pourquoi pas. J’ai des amis là-bas. J’ai vécu là-bas trois ans intenses. C’est un projet que peu de personnes auraient imaginé se terminer comme ça. Lors de mon premier stage à Marcoussis, j’ai repris une équipe dans un état catastrophique. Elle sortait d’un mauvais Mondial. Les joueurs ont pris la parole et on dit tout ce qui n’allait pas. A la fin de ce stage, je voulais tout arrêter car pour moi cela paraissait une mission impossible. C’est mon adjoint Nordine Kourichi qui m’a convaincu de rester ».


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