Croissants et couscous au commissariat, du thé au tribunal : Rachid Nekkaz raconte sa garde à vue

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Pourquoi avez-vous été arrêté à Seddouk ?

Officiellement, nous (lui et ses quatre compagnons, ndlr) avons été arrêtés pour attroupement illicite. Dans les faits, on venait tout juste d’arriver à Seddouk et avant même de rencontrer des gens, un commissaire est venu nous informer qu’on était en état d’arrestation devant tout le monde. Vous connaissez la suite. Dès que nous sommes sortis du tribunal, nous sommes repartis à Seddouk pour poursuivre la marche. Actuellement, on se dirige vers Bouira.

Avez-vous été bien traités au commissariat ?

Extrêmement bien et de façon extrêmement chaleureuse ! Les policiers nous ramenaient de la nourriture de chez eux. Nous avions droit à des petits croissants et à du jus d’orange le matin. Nous avons mangé de la soupe et du couscous le soir. Nous n’étions pas dans une cellule mais dans un bureau où il y avait le chauffage pour nous. Il n’y a rien à dire. Ils étaient très professionnels !

Comment ça s’est passé au tribunal ?

Le procureur nous a bien reçus. Il nous a offert du thé au citron. Le juge (d’instruction) était très compréhensif. Il a compris la nature pacifique de notre marche. J’espère que tous les citoyens algériens auront droit au même traitement.

Quel est l’objectif de votre marche ?

La marche a commencé le 1er novembre et prendra fin le 28 novembre. Elle a trois objectifs. Le premier est de démontrer qu’il est possible de mettre en place un changement pacifique en Algérie à la fois dans les mentalités et dans les comportements. Le deuxième est de montrer à la jeunesse algérienne que rien de positif ne peut arriver sans efforts, sacrifice et patience. Le troisième est de montrer à la communauté internationale que l’Algérie est un pays sécurisé puisque nous sommes 24h/24 à l’extérieur et nous dormons sous des tentes.

Pourquoi Seddouk ?

Seddouk fait partie du parcours (de la marche) pour honorer la mémoire des résistants algériens de la révolution. Donc à Seddouk, nous sommes partis au mausolée de Cheikh Haddad. Ce dernier avec El Mokrani font partie des plus grands résistants.


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