Des établissements financés alors qu’ils n’ont pas d’existence juridique et d’autres en situation de cessation d’activité ont bénéficié de subventions. Ces cas incroyables ont été révélés par le dernier rapport de la Cour des comptes, dont TSA détient une copie.
Le document cite des exemples précis. Les bibliothèques de lecture publique des wilayas de Sétif, de Bordj Bou Arreridj, de Batna et d’El Oued ont reçu un budget global de 31 millions de DA. La somme de 130 millions de dinars a été accordée à cinq théâtres régionaux se trouvant dans les wilayas de Ouargla, Tamanrasset, Djelfa et Mostaganem. Or, « tous ces établissements n’ont pas de trace sur le plan juridique », affirme le rapport.
Des établissements fermés
Le gouvernement est aussi appelé à s’expliquer sur la raison pour laquelle il continue de verser de l’argent au profit de plusieurs établissements fermés. C’est le cas, entre autres, du Centre spécialisé de rééducation de Birkhadem et du foyer des personnes âgées de Bordj-Menaïl qui a reçu des subventions.
Par ailleurs, la Cour des comptes s’interroge sur la gestion des crédits alloués aux offices des établissements de jeunes relevant du secteur de la jeunesse et des sports. Ils ont reçu un total de 3,8 milliards de dinars en 2012 alors que le contrôle de la Cour fait ressortir un très faible taux de fréquentation des établissements par la frange visée.
Cinquantenaire de l’Indépendance
La gestion des crédits destinés à la commémoration du 50e anniversaire de l’Indépendance intrigue la Cour des comptes. « Cette gestion est entachée de plusieurs lacunes», note le rapport. Il s’agit particulièrement « de l’absence de rapports et de bilans sur l’utilisation de ces crédits par les entités bénéficiaires, contrairement aux prescriptions des cahiers des charges ». Le rapport cite le cas des ministères des Moudjahidine (6 milliards), de la Culture (4 milliards), de la Communication (2, 7 milliards).