Plusieurs dizaines de militants et certains élus du FLN ont tenté de se rassembler, ce samedi 8 novembre, devant le siège du parti à Hydra pour demander le départ de l’actuel secrétaire général et la tenue d’une session extraordinaire du Comité central, a-t-on constaté sur place. « Saâdani, dégage ! », ont notamment scandé les manifestants. Ces derniers ont été empêchés par la police d’avancer vers le siège du parti où d’autres militants, cadres et élus, étaient rassemblés pour afficher leur soutien à Saâdani.
« Depuis le 29 août 2013, ce type d’actions se déroule et s’accentue », affirme à TSA, Kassa Aïssi, présent parmi les protestataires. Il évoque la mise en place par l’actuelle direction du parti de « mouhafadates parallèles » et « l’installation à la tête de ces mouhafadates d’éléments qui n’ont aucun rapport avec le parti ». « Puisque la solution démocratique n’a pas été acceptée, à savoir tenue d’une réunion extraordinaire du Comité central et l’organisation d’élections, ça va persister et ça va s’aggraver au fur et à mesure que nous nous approcherons du Congrès », affirme Aïssi.
Belkhadem accusé de mener la fronde
Devant le siège du FLN, en présence de journalistes et de caméras de télévisions, des cadres du parti accusent sans détours Abdelaziz Belkhadem d’être derrière cette manifestation. « La plupart des manifestants ne sont pas des militants du parti et sont poussés par certaines parties », lance Sadek Bouguetaya. « Belkhadem en fait partie. Ils se réunissent chaque jour et on connaît les noms », ajoute-t-il.
Mustapha Maazouzi rappelle que l’actuel secrétaire général « dérange beaucoup de gens ». Pour lui, Abderrahmane Belayat joue un rôle. « Mais est-ce qu’il a cette force (de mobilisation, ndlr) ? Ou est-ce qu’il est manipulé », avance-t-il. Quoi qu’il en soit, « la légitimité de la direction actuelle n’est pas l’ordre du jour », insiste-t-il. Et si les protestataires reviennent la semaine prochaine ? « Ils recevront une bonne tannée », promet M. Maazouzi.
