Après le discours du roi Mohamed VI à l’occasion du 39e anniversaire de la colonisation du Sahara occidental prononcé, jeudi 6 octobre, la presse marocaine prend le relais pour tirer à boulets rouges sur l’Algérie. Tour d’horizon des principaux titres.
Le journal L’Opinion, a publié ce samedi 8 novembre un article incendiaire , sur « la nouvelle marche verte vers la régionalisation avancée ». L’auteur, dithyrambique à l’égard du roi, consacre un paragraphe à l’Algérie en attaquant notamment ses dirigeants, son économie et revendique la supériorité du Maroc sur tous les plans.
Par exemple, il affirme que l’Algérie soutient la cause Sahraouie « au détriment de son propre peuple ». Pis, il prétend que notre pays entretien sciemment la division entre les deux voisins et va jusqu’à déclarer que « ceux […] qui ont éliminé (Boudiaf) sont ceux-là mêmes qui veillent à ce que les deux pays demeurent adversaires, faute d’avoir réussi à démembrer le Maroc. » Plus loin, il déclare que l’Algérie refuse d’ouvrir les frontières terrestres avec son voisin de l’Ouest par peur de la concurrence avec le Maroc.
Le Matin, de son côté fait réagir trois politologues et professeurs d’université. Chacun d’entre eux veille à pointer du doigt l’Algérie et sa responsabilité prétendue dans le conflit au Sahara occidental. Les intervenants apprécient ce qu’ils considèrent comme étant « fermeté et détermination » face « aux ennemis de l’intégrité territoriale du Maroc. » Ce dernier commentaire vise le Front Polisario et, bien sûr, l’Algérie.
Le quotidien marocain, Libération, consacre également un article véhément en faveur du roi et contre de l’Algérie. Donnant la parole à plusieurs dirigeants politiques marocains de gauche dont Habib El Malki, cadre du parti de l’Union socialiste des forces populaires, qui déclare que l’Algérie entretien et développe les tensions avec le voisin marocain.
Le journal Aufait titre sur l’annonce de la régionalisation avancée du territoire Sahraoui. Suites aux graves accusations du roi, l’auteur de l’article relève que Mohamed VI accuse l’Algérie d’être « responsable de l’insécurité dans la région » et qu’elle est considérée par le Maroc comme partie prenante dans le conflit saharo-marocain.
