Mohamed Djellab, ministre des Finances, tire la sonnette d’alarme. « Le recul du prix du pétrole ne constitue pas pour le moment un danger sur les équilibres budgétaires internes, mais c’est un avertissement que le gouvernement est appelé à prendre très au sérieux». Le ministre a exprimé cette inquiétude, ce mardi 21 octobre, à l’Assemblée populaire nationale, à l’occasion de la présentation du projet de loi de finances pour 2015.
Le bilan présenté par le ministre des Finances est loin d’être rassurant. L’économie algérienne, entièrement dépendante des hydrocarbures a subi de plein fouet, les conséquences du recul des prix de l’or noir. Plus inquiétant, en 2014 l’Algérie, a produit moins de pétrole. Selon le ministre, «l’activité du secteur a diminué de 6% ».
En 2014, les revenus pétroliers ont baissé de -1,2% passant de 47,1 milliards de dollars en septembre 2013 à 46,5 milliards durant la même période. Sans surprise, le Fonds de régulation des recettes est tombé à « 4424 milliards de dinars en 2014 contre 5500 milliards en 2013». Un recul expliqué par « le recours fréquent du gouvernement à ses recettes » pour concrétiser ses engagements financiers avec les partenaires sociaux, selon le ministre des Finances.
Dans son rapport préliminaire, la commission des finances et du budget du Parlement a plaidé pour une « gestion rationnelle des ressources financières».