Les manifestations de policiers font la une de la presse : « Une première dans les annales de la police »

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« Police : le malaise prend de l’ampleur », titre El Watan. « Des dizaines de policiers ont marché hier dans la capitale. Après avoir sévèrement réprimé toutes les manifestations de rue qui se sont enchaînées ces dernières années, les policiers ont gagné à leur tour la rue pour réclamer le changement. Il s’agit d’une première dans les annales de la police algérienne. Jamais de policiers ont eu recours à ce genre de mouvements de contestation. Ils ont démarré à partir de la caserne d’El Hamiz. En cours de route, ils ont jeté leurs matraques en signe de désobéissance et ont battu le pavé en rangs serrés », écrit le quotidien.

« Les éléments de la sûreté plus conscients de la vacance du pouvoir : le système fait face à une désobéissance dans le corps de la police ! » à la une d’El Khabar. « Lorsque les travailleurs des secteurs de la santé et de l’éducation sortent dans la rue pour dénoncer leur malaise professionnel et social, cela se traduit par une société qui bouge. Mais quand ce sont les policiers qui se retournent contre leurs responsables et manifestent en public, sans peur, cela veut dire que la fragilité a atteint le sommet de l’État ».

« Nous avons fait ce qu’il fallait… C’est au gouvernement de faire le reste », titre Ennahar. Le quotidien arabophone rapporte que près de 800 policiers ont marché sur 8 km d’El Hamiz jusqu’au Palais du gouvernement. Sellal n’a pas reçu les manifestants et les policiers ont refusé de parler au wali d’Alger, Abdelkader Zoukh. Des policiers se sont mis d’accord pour que des groupes se retirent pour ne laisser que 250 policiers sur place », rapporte le journal arabophone.

« Ils ont fait une marche silencieuse à partir des postes de police jusqu’au Palais du gouvernement : les manifestations des policiers s’élargissent », titre Echourouk. Le journal avance le chiffre de 1 300 policiers divisés en quatre groupes devant le Palais du gouvernement. Echourouk affirme que le premier groupe de policiers a démarré de Bordj El Kifan à midi. Selon des sources citées par le quotidien, les groupes de policiers qui ont manifesté devaient être mutés vers Ghardaïa dans les prochains jours.


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