Ali Haddad va bientôt devenir le patron des patrons algériens. Candidat à la présidence du FCE, la plus importante organisation patronale du pays, il est quasiment assuré de gagner le 27 novembre lors de l’Assemblée générale élective. « Personne ne peut se représenter contre Haddad. Il n’y a aucun suspens. La succession du FCE est tranchée », affirme un membre influent du FCE qui a requis l’anonymat.
Le patron de la compagnie Alliance assurances, Hassan Khelifati, qui a brigué le poste en 2011, a décidé de ne pas se présenter. « Je ne serai pas candidat », assure M. Khelifati dans une déclaration à TSA. Le patron de NCA Rouiba Slim Otmani, qui a déjà brigué la présidence du FCE, a démissionné de cette organisation en mars dernier pour protester contre le soutien apporté par l’organisation patronale au quatrième mandat de Bouteflika.
Le candidat du pouvoir
« Haddad est perçu comme le candidat du pouvoir, personne n’osera le défier par crainte de représailles », explique notre source. Outre le contexte politique qui lui est favorable, le patron de l’ETRHB possède, en effet, les soutiens nécessaires pour succéder à Hamiani.
Dans sa déclaration de candidature adressée mercredi dernier aux membres du FCE, il a affirmé avoir le soutien de nombreux membres de l’organisation patronale, sans donner de détails. En fait, Ali Haddad est notamment soutenu par les vice-présidents et des membres du Conseil d’orientation stratégique (COS).
Homme de réseaux, réputé proche de Saïd Bouteflika, frère cadet du président de la République, Ali Haddad a également des soutiens politiques au plus haut niveau, indispensables pour diriger le FCE.