Le FMI prévoit pour l’Algérie une croissance économique de 4% en 2015 contre 3,8% en 2014, dans un contexte où les prévisions de croissance mondiale ont été revues à la baisse en raison de risques de stagnation dans les pays développés et des tensions internationales.
Dans son rapport sur les perspectives économiques mondiales, publié mardi 6 octobre, à l’occasion de la tenue de son assemblée annuelle prévue du 10 au 12 octobre à Washington, le FMI revoit en légère baisse ses prévisions sur la croissance du PIB de l’Algérie par rapport ce qu’il annonçait en avril dernier.
L’institution financière tablait sur une croissance de 4,3% en 2014 et de 4,1% en 2015. Par ailleurs, le FMI indique que la balance des comptes courants (somme des exportations) de l’Algérie serait négative pour s’établir à -3% du PIB en 2014 et à -2,9% en 2015 contre +0,4% en 2013. Dans sa prévision d’avril dernier, le FMI prévoyait une balance de compte courant positive à +0,5% du PIB en 2014 et à -1,3% du PIB en 2015.
Concernant l’emploi, le FMI estime inévitable l’augmentation du chômage en le situant à 10,8% en 2014 et à 11,3% en 2015 contre 9,8% en 2013. Dans ses pronostics d’avril dernier, il avait tablé sur une inflation de 4% en 2014 et en 2015.
Enfin, pour le FMI « l’activité économique s’est raffermie en 2014 et la croissance du PIB réel devrait s’élever à 4% contre 2,8% en 2013. » Le gouvernement, dans la loi de finances 2014, tablait sur une croissance globale du PIB de 4,5% et de 5,4% hors hydrocarbures. Le taux d’inflation se situerait, en moyenne sur l’année 2014, à 3,5%, selon le gouvernement.
D’autre part, le déficit budgétaire devrait se creuser en 2014 à 6% : la raison principale est la baisse des recettes d’exportation des hydrocarbures et d’un niveau élevé des dépenses. Le FMI préconise de « rationaliser les dépenses publiques. »
