Hugo Broos : « Hannachi ne doit pas me traiter comme un gamin de 15 ans »

hugo broos

L’ex-coach de la JS Kabylie, Hugo Broos a officialisé sa démission hier. Montrant du doigt le président Hannachi qui lui aurait imposé des joueurs dans l’effectif, Broos a déclaré ce lundi dans une interview à Compétition, que « Hannachi a ses chouchous dans le groupe et quand tu les touches, tu as des problèmes avec lui. Moi, je trouve qu’un joueur doit se plier à la discipline du groupe ».

Hugo Broos cite d’ailleurs, le cas d’un des joueurs. « Mekkaoui, venait toujours en retard, il était le dernier à rejoindre le groupe. On avait un match important après la mort d’Ebossé, une fois encore, il n’était pas arrivé à temps, c’est quoi ça ? On a gagné le match, de quoi se mêle le président ? Pourquoi, ne devrai-je pas le sanctionner et l’écarter du groupe ? En tout cas, ce n’était pas le premier écart de sa part, mais à un certain moment, on n’accepte plus ça, et depuis, Mekkaoui est devenu exemplaire. Vous voyez, ça a marché ».

« Hannachi m’a demandé de mettre Delhoum et Ziti devant, j’ai dit non »

Revenant sur la fameuse liste que lui avait remise Hannachi et sur laquelle se trouvait la composition de l’équipe à faire jouer, Hugo Broos, a expliqué: « Le manager Samy est venu m’annoncer que le président voulait me parler. J’ai dit pas de problème, je l’ai rejoint, et il m’a demandé comment j’allais jouer demain. J’ai dit : Pourquoi ? Il m’a répondu, qu’il voulait le savoir avant tout le monde. J’ai obtempéré, je lui ai remis la composition de l’équipe. Il la consulte puis me dit, qu’il n’est pas d’accord et que je devrai mettre Delhoum, et Ziti devant, j’ai dit non puis, il a rétorqué : réfléchis  bien, tout en s’en allant.

« J’ai déchiré le papier sous son nez »

Broos n’a pas hésité à tenir tête au président Hannachi. « Je suis aussi parti, j’ai fait une petite promenade autour de l’hôtel avec mon assistant. On est revenus devant la porte d’entrée, il est venu me voir, il m’a brandi la feuille en me disant : «voilà, c’est le message du conseil d’administration». J’ai jeté un coup d’œil sur le papier, il y avait l’équipe dessus, je l’ai déchiré sous son nez. »

« Si j’avais vraiment eu peur après l’assassinant, je l’aurais dit »

S’agissant de l’assassinat du touriste français et de la mort d’Albert Ebossé, Broos a encore une fois réitéré que sa démission n’avait rien à voir avec ces deux événements. « Vous pensez que je suis comme monsieur Hannachi, qui dit des choses erronées, si j’avais vraiment eu peur après cet assassinat, je le lui aurais signifié comme je l’ai fait pour Ebossé, en lui réclamant des mesures à prendre et elles sont là, mais quand on vient m’imposer une équipe comme il l’a fait à un homme de 62 ans, il ne doit pas me traiter comme un gamin de 15 ans, il ne doit pas m’humilier. Et puis, l’assassinat a eu lieu près de Bouira, à Tizi, je me sentais en sécurité.»


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