Les familles des disparus des années noires du terrorisme se sont rassemblées, ce lundi 29 septembre, près de la Grande Poste à Alger à l’occasion du neuvième anniversaire de l’adoption de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale, a-t-on constaté sur place. « Ulac smah, ulac (pas de pardon) », « Quelle honte, quelle honte, ils ont désigné Tartag… », « Barakat du pouvoir des généraux », sont les principaux slogans scandés.
Avec des banderoles et des portraits de leurs proches entre les mains, les familles des disparus n’ont épargné ni la présidence, ni le DRS. « DRS ? On refuse, Boutesrika ? On refuse. Tartag ? On refuse ? ». « Vous les Pinochet de notre pays, dites-nous où sont nos enfants », « Ni Oudjda, ni DRS, l’Algérie est l’essentiel », criaient les manifestants qui répondaient à l’appel de la Coordination nationale des familles des disparus (CNFD).
Dans son communiqué, l’association précise avoir organisé le rassemblement pour son « droit à la vérité et la justice que ni une charte ni une Constitution ne pourraient effacer ». Elle a également souligné qu’il s’agit de « renouveler son refus du projet de constitutionnalisation de la Réconciliation nationale qui consacre la politique de non-sanction et de la fuite de la justice ».
« Deux personnes ont été interpellées lors de la manifestation (par les services de sécurité) », selon un membre de la Coordination.
