Soins à l’étranger : des compagnies d’assurance commercialisent un produit officiellement interdit

hôpital

Interdit en 2013 par le ministère des Finances, le produit « Santé internationale » revient en catimini. Ce produit commercialisé par plusieurs assureurs permet aux Algériens de payer en dinars leurs frais de soins et d’hospitalisation à l’étranger. Selon nos sources, des assureurs le proposent à leurs clients dans la discrétion dans le cadre d’un package complet comprenant l’assurance des biens de l’entreprise. « C’est un avantage qu’offre certains assureurs aux clients pour remporter des contrats d’assurance », explique notre source. Une forme de corruption qui ne dit pas son nom.

En novembre 2013, le produit a été interdit par le ministère des Finances. Une note de la Direction générale du Trésor du 7 novembre avait, en effet, demandé aux compagnies d’assurance de cesser la commercialisation du produit « Santé internationale ». Depuis, le ministère des Finances refuse de lever l’interdiction, tout en fermant les yeux sur les assureurs qui le commercialisent en catimini. « C’est injuste d’interdire à tous les Algériens de contracter des assurances pour se soigner à l’étranger sachant que notre système de santé est sinistré », déplore la même source.

Aux assureurs, les cadres du ministère des Finances expliquent que ce refus est motivé par la volonté du gouvernement de réduire les transferts de devises et donc la facture globale des importations. Pourtant, « Nous avons fait des calculs et dans tous les cas, le montant annuel des transferts pour des soins à l’étranger ne peut excéder 10 millions d’euros. C’est minime par rapport aux 60 milliards de dollars des importations annuelles de l’Algérie », affirme notre source.


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