L’Algérie confrontée à un exode massif des refugiés subsahariens, selon un député

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Ils fuient la guerre dans leur pays et se retrouvent dans la rue en Algérie. Les réfugiés subsahariens, libyens, syriens occupent les trottoirs et les places publiques dans les villes algériennes. Á Alger, Béjaïa, Sétif, Oran, ils sont réduits parfois à la mendicité et à la prostitution pour survivre.

Inquiétudes

La présence massive de ces réfugiés inquiète le député islamiste du Front de la justice et du développement (FJD), Lakhdar Benkhellaf, qui a interpellé, ce dimanche 14 septembre, le Premier ministre sur ce sujet. « Quelles sont les mesures opérationnelles que le gouvernement compte entreprendre pour limiter cet exode? », demande l’élu dans une question orale avant de poursuivre : « Et (quelles sont) les mesures prises contre ceux (immigrés) qui sont présents sur le territoire national et qui constituent une menace pour la société sur le plan sécuritaire et sanitaire ».

« Un danger pour les Algériens »

Dans son argumentaire, ce parlementaire indique que l’Algérie connaît un « exode terrible » des « Africains » et d’autres pays en guerre civile. « Les rapports précisent que les services de la gendarmerie et ceux de la police ont arrêté plus de dix mille migrants clandestins à la fin de 2013 », rappelle-t-il. « La plupart sont de nationalité africaine (23 pays) et viennent surtout du Mali, du Niger, de Tunisie, de Libye et de Syrie. Les chiffres ont connu une hausse de 80% au cours du premier semestre de l’année encore », assure le député du FJD.

Régulariser la situation des refugiés

Citant encore des rapports, Lakhdar Benkhellaf affirme que le nombre de réfugiés était d’environ 250 000 à la fin du premier semestre de 2014. « Ce nombre énorme représente un véritable danger », s’alarme-t-il. Au-delà de la prolifération des armes et de la drogue, Lakhdar Benkhellaf évoque les maladies infectieuses que les migrants transmettraient au peuple algérien et les « crimes qu’ils commettent ».

Interrogé par TSA, M. Benkhellaf estime que si ces migrants sont « maintenus » en Algérie, leur situation doit être « réglée et régularisée ». « En tant que pays voisin et musulman, on doit prendre en charge ces gens mais dans un cadre organisé. Il faut mettre en place des camps afin que ces migrants ne puissent plus rester devant les mosquées, dans les marchés et sur les routes pour emmerder les Algériens », lance-t-il.

Les chiffres sont alarmants, selon lui. « Et ces gens-là deviennent agressifs par rapport à leurs maladies et à leur comportement, surtout les Maliens et les autres Africains comparativement aux Syriens qui ne le sont pas. Mais on les voit aussi partout demander de l’argent et du travail », ajoute-t-il.

Priorité aux Algériens

Le député du FJD estime, également, que la prise en charge de ces migrants ne doit pas se faire au détriment des Algériens. « Nous avons entendu que ces migrants vont avoir une carte de résidence et un contrat de travail. La priorité doit être donnée aux Algériens ! », avance-t-il.

« Nous ne sommes pas contre cette disposition. Par contre, la priorité doit être accordée aux Algériens. Il ne faut pas enlever aux Algériens, surtout ceux du sud, leur poste de travail », conclut Lakhdar Benkhellaf.

Réfugiés


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