Pourquoi Hamiani quitte la présidence du FCE

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Sur la sellette depuis plusieurs mois, Réda Hamiani a fini par quitter la présidence du FCE. Jeudi, il avait fait part à ses vice-présidents de sa décision de ne pas aller au terme de son mandat qui se termine en décembre 2015. « Il nous dit qu’il ne comptait pas aller au terme de son mandat », affirme Karim Cherif, vice-président du FCE.

Réda Hamiani a justifié son départ par sa volonté de s’occuper de sa famille et de sa santé. En réalité, ce départ était prévisible en raison des tensions internes générées, notamment, par sa gestion du soutien apporté par le FCE au quatrième mandat de Bouteflika.

« Des membres lui reprochent de n’avoir pas assumé totalement ce soutien. D’autres lui reprochent sa mollesse vis-à-vis du gouvernement », explique une source patronale.

Pris en tenaille entre les différents courants politiques au sein du FCE, Réda Hamiani a tenu bon après la tempête provoquée par la démission fracassante d’Issad Rebrab de l’organisation patronale. Cependant, ses détracteurs ont préféré temporiser pour éviter que son départ ne soit interprété comme une conséquence de la démission du président de Cevital.

Mais son sort était scellé. « Réda Hamiani ne passera pas l’été à la tête du FCE », pronostiquait déjà une source interne au FCE début juin. Et elle n’a pas eu tort. En poste depuis 2007, l’ancien ministre de la PME/PMI, charismatique, bon communicant, a fini par céder face aux assauts répétés de ses détracteurs, menés discrètement par Omar Ramdane, bien épaulé par Brahim Benabdeslam, patron du Comité d’orientation stratégique, un organe où siègent « les sages » du FCE.

« Omar Ramdane n’a jamais digéré son départ de la présidence du FCE. Il veut toujours la récupérer », explique un membre influent du FCE. « Omar Ramdane ne reviendra jamais à la tête du FCE. Il n’est pas du tout intéressé », relativise un autre membre de l’Association patronale.

Le départ de Hamiani, qui intervient après ceux de Slim Othmani, patron de NCA Rouiba, en mars et de Rebrab, illustre le malaise au sein du FCE. « Il y a une coïncidence troublante, reconnaît un membre du FCE, mais je pense que Hamiani est sincère pour les motifs qu’il a invoqués », affirme le patron d’une grande entreprise.

Désormais, le FCE doit trouver un successeur à Hamiani afin d’éviter l’implosion.


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