Le nouveau Code du travail n’est pas apprécié par les syndicats autonomes. Les syndicats de l’Éducation nationale dénoncent, notamment, la remise en cause du droit de grève. Le président du Syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Snapest), Meziame Meriane, affirme que l’avant-projet du Code du travail est « une régression sur le plan social. »
« Le droit de grève est presque impossible », a-t-il estimé. Selon lui, le nouveau texte, qui n’est pas encore adopté, impose des mesures draconiennes pour l’organisation des grèves. Le Snapest est en discussion avec d’autres syndicats de l’Éducation et de la Santé « pour riposter contre cette atteinte aux droits des travailleurs et aux libertés syndicales. »
De son côté, le Conseil des lycées d’Algérie (CLA) souligne dans un communiqué, que le nouveau Code du travail « consacre la précarisation de l’emploi et remet en cause le droit de grève ». Par ailleurs, le CLA, comme d’autres syndicats autonomes, dénonce « la consécration de l’UGTA comme seule partenaire social. »
Un avis partagé par les syndicats de la Santé. « On ne nous a pas demandé notre avis, on ne sait même pas ce que contient ce nouveau Code du travail. Seule l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA) a été consultée », déplore Ghachi Lounès, secrétaire général du syndicat. Le Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP) a, également, dénoncé le fait qu’il ne soit pas associé à l’élaboration de ce texte. « Nous avons dénoncé depuis plusieurs années le fait que les syndicats autonomes ne soient pas consultés pour l’élaboration d’un document aussi important que le Code du travail », déplore Mohamed Yousfi, président du syndicat.