Le spectre des énormes bouchons à Alger

Embouteillages

Alors que la rentrée scolaire n’est prévue que pour dimanche, Alger fait déjà face à des embouteillages monstres. De l’aéroport Houari Boumediene à la place Audin, notre journaliste raconte une matinée noire sur les routes.

Dès l’arrivée de notre avion près des côtes algériennes, l’image saute aux yeux : un énorme nuage de pollution flotte au-dessus de la capitale. On croirait presque à un incendie tellement ce nuage est épais. Si belle à observer des airs par temps clair, la baie d’Alger a presque disparu sous une épaisse fumée.

Au sol, notre taxi si ponctuel d’habitude est en retard. « C’est de la folie aujourd’hui. J’ai raté la sortie pour l’aéroport et j’ai dû attendre 40 minutes pour revenir. J’espère que vous n’êtes pas pressés. Il y a beaucoup de voitures », prévient-il. Nous ne sommes pourtant pas encore entrés dans la période noire de la circulation. La rentrée des classes n’est prévue que pour le dimanche 7 septembre. Mais les bouchons ont déjà englouti la ville.

Après deux kilomètres difficiles, la route se bouche. Impossible d’avancer, un mur de voitures à l’arrêt se dresse sur les deux voies de circulation. Comme souvent, les voitures tentent alors de créer une troisième voie en roulant sur le côté de la route. Il ne faut pas craindre les secousses sur cette voie qui n’en est pas une. « On fait comme on peut pour avancer, hein ! », plaisante Boualem, chauffeur de Bab El Oued âgé de 62 ans à la conduite nerveuse.

Une bifurcation s’offre alors à nous non loin de l’entrée d’Alger. À droite, la route traditionnelle pour pénétrer dans Alger-Centre est complètement bouchée. À gauche, la route est plus longue mais semble plus ouverte. « Si on prend à droite ici, on en a pour une heure au minimum. Rien que pour arriver à l’entrée d’Alger. C’est de la faute aux barrages de police ça. Ils voient bien qu’il y a une énorme circulation, mais ils bloquent quand même les voitures », explique le chauffeur. Va pour le détour.

Nous arrivons finalement dans le centre d’Alger. Il s’est écoulé quasiment une heure et demie depuis le début du périple de l’aéroport. Sur l’avenue Didouche Mourad, des dizaines de piétons hèlent le taxi pour une course. Il se remplit avant même d’avoir le temps de sortie de la voiture. La fin de la semaine risque d’être compliquée pour les Algérois.


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