Amar Ghoul, ministre des Transports, n’est pas content de la situation à Air Algérie et il le fait savoir clairement. Le ministre, qui a défendu jusque-là bec et ongles la compagnie nationale, hausse le ton : « On ne peut plus se taire sur ce qui se passe à Air Algérie, mais on ne permettra à personne de casser la compagnie », a-t-il déclaré à la presse ce mardi 2 septembre, en marge de l’ouverture de la session d’automne du Parlement.
Pour le ministre, l’enquête diligentée par l’inspection générale de son ministère depuis hier, « s’intéressera à la formation, à la gestion et au recrutement au sein d’Air Algérie ». Un rapport sera remis au Premier ministre, Abdelmalek Sellal. Le ministre promet « des sanctions ». « Nous allons prendre des mesures sévères en cas de dysfonctionnement », promet-il.
Ghoul a été très peu prolixe au sujet, notamment de l’enquête sur l’incident qui s’est produit entre deux ATR 72 500 en stationnement à l’aéroport Houari Boumediene. « Je ne veux tirer aucune conclusion. L’enquête déterminera avec précision la responsabilité de chaque intervenant. Mais soyez sûrs que la loi sera appliquée avec rigueur et des mesures seront prises » a-t-il lancé à la presse.
Lundi, deux avions d’Air Algérie se sont frôlés à l’aéroport d’Alger et, la veille, un autre appareil avait percuté un sanglier sur la piste de l’aéroport d’Oran.
Le 24 juillet, un avion affrété par la compagnie aérienne nationale s’était écrasé au Mali. Tous les passagers ont été tués.
