Amar Ghoul, « Les Algériens veulent voyager gratuitement, tout en profitant des meilleurs services »

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Le premier ministre, Abdlemalek Sellal, recevra très prochainement le rapport préliminaire de l’inspection général des transports qui a effectué un audit d’Air Algérie. C’est ce qu’a affirmé Amar Ghoul, ministre des Transports, le 9 octobre au Sénat. Ghoul n’a pas voulu divulguer les premiers résultats de l’enquête : « Je ne peux rien vous annoncer avant de soumettre le document au premier ministre », a-t-il lancé à la presse.

Rappelant que cet audit a été engagé suite au crash de l’appareil MD-83 affrété par Air Algérie à Gao, au Mali, causant la mort d’une centaine de personnes. La catastrophe aérienne a été suivie de plusieurs incidents survenus aussi bien dans les aéroports que sur les appareils de la compagnie nationale. Amar Ghoul a, également, refusé de commenter les résultats préliminaires de l’enquête chapeauté par le bureau d’enquête français BEA.

Dans un autre chapitre, le ministre a assuré que 20 aéroports au niveau national seront dotés en 2015 du nouveau système de contrôle de navigation (INS). Les contrats ont été signés et les équipements seront installés dans « Les tous prochains mois », précise-t-il.

Pour un meilleur service au niveau des aéroports, il faut payer le prix du billet

Le ministre des Transports a souligné que le gouvernement est prêt et veut améliorer le service au niveau des aéroports. Mais il faut pour cela que les algériens paient le prix réel du billet d’avion. « Soyons francs, les Algériens veulent à la fois voyager gratuitement et avoir un service de luxe au niveau des aéroports. Cela n’est pas possible », a lancé Ghoul aux sénateurs.

Le ministre rappelle que les billets sur les lignes intérieures sont subventionnés à hauteur de 40% par la caisse publique. « Le billet Alger-Batna, à titre d’exemple, coûte 10 000 DA. Le citoyen le paie 6 000 DA. C’est l’État qui paie la différence. Il faut dire ça aux Algériens. Il ne faut pas le cacher », insiste-t-il.

Ghoul réitère que l’État est d’accord pour réformer le secteur dans sa globalité. « Nos aéroports ne sont pas rentables, les billets sont subventionnés. Et, un avion décolle quasiment à moitié vide. Il est temps de se pencher aussi sur ces deux questions fondamentales ».

Le gouvernement a-t-il l’intention de revoir cette subvention ? Le ministre ne fournit aucune réponse. Pour Ghoul la réforme du secteur aérien prendra en considération d’abord l’intérêt d’Air Algérie.


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