Adoptant un discours apaisé et pondéré, tout en se drapant dans la posture d’un potentiel président au vu des contingences politiques et de la santé de l’actuel président, Mouloud Hamrouche a développé, pendant deux heures, sa vision de l’Etat-nation et des défis de la mondialisation dans un monde en perpétuel changement. Pour faire face aux dangers qui guettent le pays, de toutes parts, et particulièrement de l’intérieur, l’orateur devant une salle acquise et charmée par une rhétorique réglée comme une montre suisse, plaide pour « un consensus national le plus large possible ».
« L’État a besoin d’un nouveau consensus national. L’armée est plus forte que le pouvoir. Elle n’a pas de choix politique ce qui ne l’empêche pas d’avoir un œil sur la chose politique ». ajoute-t-il.
L’orateur, étayera les moyens qui caractérisent l’idée de l’Etat-nation tout en énumérant les dangers qui découlent de la mondialisation avec son corollaire principal et son cheval de bataille ; l’économie par la standardisation effrénée de nos modes de consommation.
Mr Hamrouche évoquera légèrement l’effritement des Nations par l’effet de la mondialisation et indiquera que « Nous sommes aux portes d’un grand séisme planétaire qui changera la carte géographique du monde avec l’apparition d’autres Nations dominées par le religieux, en somme des États théocratiques. Il suffit de voir ce qui ce passe en Libye, en Irak et en Syrie ».
Pour y faire face, il préconise le retour à la normalisation du pays à travers la mise en place de règles connues, et de normes universelles dans la gestion de l’administration et la nomination des personnes à des postes de responsabilités. La mise en œuvre de contre- pouvoirs efficaces, la surveillance afin de créer un climat de confiance entre les personnes et enfin l’utilisation des sciences humaines et particulièrement, la communication sous tous ses aspects ». « L’information est devenue un facteur de déstabilisation redoutable des Nations ». Soutient-il.
Signalons que l’hôte de la ville d’Annaba, a été fait Docteur Honoris Causa décerné par une nébuleuse académie américano-arabe dont le siège se trouve au Texas (USA), ce qui montre que la mondialisation est bel et bien présente en Algérie aussi.
