Consensus national : ce que propose le FFS au pouvoir et à l’opposition

Le Front des forces socialistes (FFS) fait de la pédagogie pour un consensus national. Dans un communiqué publié ce dimanche 10 août à l’issue de son conseil national, le parti énumère une série de recommandations. Il propose d’abord l’implication de tous les acteurs dans toutes les étapes du processus qui doit être « inclusif » et non « sans exclusif ».

Le parti recommande ensuite d’organiser la conférence en deux phases. L’objectif est « d’évaluer les divergences et les convergences lors de la 1ère phase avant d’engager la 2e phase qui ne se tiendrait que si les conditions de consensus sont réunies ». Il préconise « d’avancer dans la préparation de la conférence tout en restant vigilant face aux forces qui tenteraient d’entraver notre démarche ». Le parti prône également l’inscription « comme perspective à engager dès à présent de traduire sur le terrain le consensus projeté en implantant les structures du parti au plus proche des populations sur tout le territoire national ».

Le parti précise que le consensus national qu’il propose « ne se substitue pas et ne constitue en aucun cas une démarche similaire aux autres initiatives ». Des initiatives qui « sont toutes construites unilatéralement ». « Le consensus national tel que recommandé par le 5e Congrès du parti est inclusif de tous les acteurs, du pouvoir et de l’opposition ainsi que de la société civile », insiste le FFS. Ce dernier assure que son initiative « n’est pas définie à l’avance par l’un ou l’autre de ces acteurs, à travers une plateforme ou un programme ». Le consensus qu’il propose « sera construit par l’ensemble des parties, dans un cadre neutre transparent permettant à chaque acteur, du système et de l’opposition, d’avancer ses propositions pour une meilleure gouvernance du pays sur le plan politique, économique, social, culturel et environnemental », ajoute-t-il.

Le FFS revient sur sa participation à la conférence de la CNLTD et aux consultations sur la révision constitutionnelle du pouvoir. Il souligne que cette participation vise à montrer « l’intérêt » qu’il porte « aux positions des uns et des autres ». Elle prouve également sa « capacité unique à parler à tous, en toute confiance et sans préjugés, et de ce fait à même de les concilier dans le cadre de la reconstruction d’un consensus national en facilitant les échanges et la médiation entre tous ». Le vieux parti de l’opposition affirme qu’il reste conscient des difficultés de mise en œuvre de cette démarche. « La recherche d’un consensus dans le contexte politique national est une tâche complexe et risquée », note-t-il. Elle est, poursuit le parti, « sujette à critique par tous ceux qui pourraient y voir une menace pour leur position respective au sein du pouvoir ou dans l’opposition ».

Le FFS indique que les conditions ne sont pas encore réunies pour « pronostiquer le succès de cette initiative ». « Il faut bien admettre qu’il y a des incertitudes liées à la conjoncture politique nationale qui ne permettent pas d’identifier le ou les acteurs au sein du régime en mesure d’engager le système dans la reconstruction du consensus national », conclut-il.


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