La Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique (CNLTD) a rendu publique, ce lundi 4 août, sa plateforme politique. Dans le document de huit pages, elle revient sur la situation dans le pays et expose les solutions préconisées par les partis politiques et personnalités nationales ayant pris part à la première conférence sur la transition politique tenue le 10 juin à l’hôtel Mazafran.
Le constat fait par la CNLTD est sans ambages : « la crise dangereuse et complexe que traverse le pays constitue une menace sur sa stabilité et sur l’unité de ses institutions ».
La CNLTD propose la rupture avec les méthodes du système actuel, en précisant sa vision et sa démarche. À la question de savoir pourquoi une transition démocratique, la CNLTD répond en citant plusieurs raisons, notamment, « l’absence de la démocratie, la corruption, l’échec dans le développement, l’absence des conditions pouvant permettre la tenue des élections libres et transparentes et l’instabilité dans la région ». Mais cette transition, selon les rédacteurs de ce document, ne pourra se concrétiser sans « l’éloignement de l’institution militaire et sécuritaire des enjeux politiques ».
Pour la CNLTD, « l’armée doit se consacrer complètement à assurer ses prérogatives clairement définies par la Constitution, qui sont la préservation de l’unité nationale, la protection du territoire national ». Un avis qui n’est pas curieusement partagé par Mouloud Hamrouche. L’ancien chef du gouvernement, qui a pris part à la conférence du mois de juin, soutient que « l’armée a un rôle à jouer dans le dénouement de la crise de l’Algérie ».
Avoir « un État civil avec une armée unie non divisée » est l’une des garantie de cette transition, mais aussi parmi les objectifs du projet prônés par l’opposition. « L’armée doit être soumise au même titre que les institutions civiles aux règles de la transparence », écrit la CNTLD dans son document. Dans la longue liste de ses objectifs figure la préservation des droits des minorités, des jeunes et de la femme.
La CNLTD propose, pour la concrétisation de ses objectifs, une « démarche consensuelle », un dialogue sans exclusive, un gouvernement de consensus, une Constitution se basant sur un véritable consensus avec le recours au référendum et une instance indépendante et permanente pour surveiller les élections ».
Cette plateforme, précise la porte-parole du parti Jil Djadid dans une déclaration à TSA, « sera remise au président de la République et à tous les partenaires politiques ».