Quand l’ambassadeur d’Algérie crée le malaise au Quai d’Orsay

quai d'orsay

Décidément, la communication officielle algérienne peine à convaincre. Présent samedi 28 juillet au Quai d’Orsay lors de l’hommage du président François Hollande aux 150 proches des victimes du crash de l’avion MD-83, l’ambassadeur d’Algérie n’a pas été un modèle de tact.

Lors de sa prise de parole, Amar Bendjama a d’abord surpris. Au lieu d’évoquer ses condoléances aux familles des victimes, le diplomate s’est lancé dans un long monologue de soutien à la compagnie Air Algérie. Une compagnie sûre, dont il ne faut pas avoir peur selon lui. Et pour cause, l’avion qui s’est crashé près de Gossi au nord du Mali était un avion loué à une autre compagnie, espagnole, a-t-il encore affirmé.

Ce soutien surprenant de l’ambassadeur dans un contexte aussi particulier a mis certaines des familles des victimes en colère. Quelques instants plus tard, un représentant des familles des victimes a tenu à remettre en doute les vérités de l’ambassadeur. Non, Air Algérie n’est pas une compagnie si sérieuse que cela et beaucoup de personnes présentes le savent ayant déjà pris Air Algérie, a-t-il lancé sur l’estrade. Embarras et gêne dans la salle.

Après la polémique sur le manque de réactivité des autorités algériennes lors du crash et celle sur l’absence de l’Algérie dans l’enquête sur les circonstances de l’accident, les autorités algériennes font visiblement preuve, une fois de plus, de grosses lacunes dans la gestion de la parole publique.


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