Bras de fer entre les employés et la direction de l’Agence nationale pour le développement des investissements (Andi). La raison principale est la volonté des salariés de créer une section syndicale affiliée à l’UGTA. Une démarche que n’apprécie pas du tout la direction. « Nous avons saisi par écrit le directeur général de l’Andi en vue de discuter avec lui des modalités ayant trait à la création d’une section syndicale au sein de l’agence pour défendre les intérêts des employés mais malheureusement nous n’avons obtenu aucune réponse de sa part », précise une source au sein de l’Andi.
Notre interlocuteur évoque « des pressions et des sanctions décidées à l’encontre des instigateurs de cette initiative ». « Des cadres ont été muté, d’autres marginalisés. Cela a créé un climat de peur parmi les employés », souligne notre interlocuteur, et pourtant, poursuit-il, « notre objectif est clair ; le syndicat sera, pour nous, un cadre de concertation et de dialogue, il n’est nullement dirigée contre la direction ».
Jointe par TSA, la direction de l’Andi nie avoir été saisie par écrit au sujet de la création d’un syndicat. : « J’en suis sûr nous n’avons reçu aucun document. D’ailleurs, la direction de l’Andi ne peut s’opposer à une telle démarche », précise Djouada Kheir, secrétaire général de l’Andi. Il appelle ceux qui souhaitent créer un syndicat « à se manifester » puisque, se défend-il, « créer un syndicat est un droit garanti par la Constitution ».
Mais selon un document obtenu par TSA, et contrairement aux affirmations du SG de l’Andi, la direction a été bel et bien saisie le 17 février 2014 par l’UGTA, (section de Dar El Beida) en vue d’organiser « une réunion de concertation sur les modalités de création d’une section syndicale au sein de l’Andi ».
Les deux parties devaient s’entendre « sur la date de la tenue de l’Assemblée générale constitutive ». Une correspondance qui n’a pas eu de suite.
Informé, le SG de l’Andi et après avoir nié n’avoir pas reçu le document, se rétracte et souligne qu’il n’a en fait « rien vu ». Si vous avez un document, il faut voir dans ce cas avec le directeur », suggère M. Djouada. Selon lui, « créer un syndicat, ce n’est pas ce qui va faire avancer l’investissement en Algérie ». Il qualifie les initiateurs de cette démarche « d’agitateurs manipulés par l’extérieur ». « C’est clair, on veut déstabiliser l’agence », accuse-t-il. Et d’ajouter « avoir personnellement discuté avec plusieurs employés et la majorité n’ont pas apprécié la création d’un syndicat ».