Un foyer de fièvre aphteuse a été découvert dans la localité de Bir El Arch, dans la wilaya de Sétif et 75 têtes bovines ont été décimées par cette maladie extrêmement contagieuse, a annoncé ce dimanche 27 juillet le ministère de l’Agriculture et du Développement rural.
« Après la découverte de cadavres de bovins dans la daïra de Bir El Arch, les services vétérinaires se sont déplacés hier (samedi) et pris les mesures nécessaires, c’est-à-dire séquestration de la zone affectée, interdiction de déplacement pour les animaux, lancement d’une opération de vaccination autour du foyer, désinfection et fermeture de marchés à bestiaux », a indiqué à l’APS le directeur des services vétérinaires au ministère, Karim Boughanem.
L’Algérie n’a pas connu cette maladie depuis 1999. Ce foyer a été déclaré suite à une introduction frauduleuse sur le territoire national de bovins de Tunisie qui ont contaminé le cheptel local, a précisé le même responsable. Les propriétaires de ces animaux contaminés à Sétif ont caché la maladie et jeté les cadavres de 75 têtes bovines, d’après le constat des vétérinaires.
Les services vétérinaires sont en état d’alerte vu l’importance du cheptel que compte la région, une zone à forte concentration de bovin d’engraissement avec plus de 20 000 têtes, selon M. Boughanem. « Pour les services vétérinaires, la déclaration d’un tel foyer de fièvre aphteuse est une situation grave parce que cela engendre des pertes économiques. Cela peut même toucher les petits ruminants », a-t-il souligné.
« Néanmoins, ce qui est rassurant c’est que nous avons un taux de couverture immunitaire correct, donc même s’il y a expansion du foyer, on ne va pas avoir beaucoup de pertes. Mais, on fera tout pour cantonner la maladie au niveau de cette daïra », rassure ce responsable.
Deux campagnes de vaccination avaient été menées cette année et ont touché près de 1,6 million de têtes sur un effectif avoisinant 1,8 million à l’échelle nationale. Une autre campagne de vaccination préventive a été lancée en mai dernier, soit juste après la déclaration de cas en Tunisie en avril. Depuis, quelque 750 000 têtes bovines ont été inoculées.
Les services vétérinaires lancent un appel aux autorités pour éviter de déplacer leur cheptel et de déclarer des cas suspects.