Un deuxième foyer à Oran : la fièvre aphteuse continue de se propager

bovins

La fièvre aphteuse continue de progresser en Algérie. Après l’Est, c’est autour de l’Ouest du pays de faire les frais de cette épizootie. Un deuxième foyer vient d’être confirmé à Oran. Treize vaches d’une exploitation située à Mers El Kebir, sur le littoral oranais, ont été diagnostiquées positives par un laboratoire. Elles ont été abattues. Un premier foyer avait été découvert, samedi 30 août, à Messerghine, au sud de la deuxième ville du pays.

Le cheptel bovin en danger

Depuis la découverte, fin juillet dernier, d’un premier cas à Sétif, la fièvre aphteuse se propage tel un fléau qui décime le cheptel bovin algérien. L’épizootie est loin d’être jugulée, contrairement aux affirmations du ministre de l’Agriculture, Abdelouahab Nouri, sur la maîtrise de la maladie. À ce rythme de propagation, la facture pour l’Algérie qui compte près de deux millions de bovins (un cheptel déjà très maigre), risque d’être salée. Pas moins de 21 wilayas sont déjà atteintes. Le virus circule d’une façon hallucinante. Le nombre de bovins qui ont succombé au virus aphteux est loin d’être connu.

Pour un vétérinaire interrogé par TSA, « l’éradication est plus qu’impérative si l’on veut ne pas aboutir à une catastrophe qui décimerait notre cheptel bovin ». Il lance un appel aux pouvoirs publics afin de « classer cette situation comme une urgence nationale ». « Les services de sécurité doivent renforcer les contrôles sur les axes routiers afin d’interdire tout déplacement d’animaux », plaide-t-il.

Les laboratoires étrangers se sucrent

En Algérie, la fièvre aphteuse a déjà coûté cher au contribuable. Ce sont les laboratoires étrangers qui tirent profit de cette situation de crise. « La vaccination ne remplace pas l’éradication de la maladie par abattage, car les animaux vaccinés peuvent être infectés par le virus et en rester porteurs. Pour maintenir l’immunité, il faut revacciner tous les six mois. Soit autant de fois des millions de doses à fournir », explique ce vétérinaire.

Interdire l’importation des animaux vaccinés

Autre recommandation de ce scientifique : « L’Algérie doit interdire les importations d’animaux vaccinés contre la fièvre aphteuse et ne doit autoriser les importations de viande que de pays indemnes de fièvre aphteuse et n’appliquant pas la vaccination ». La raison ? « La vaccination présente un inconvénient. Après vaccination, les animaux peuvent encore être transporteurs du virus et les importations sont susceptibles d’introduire indéfiniment le virus ». L’Organisation mondiale de la santé animale (OIE) a mis en branle tout un programme mondial de lutte contre la fièvre aphteuse.  Cette organisation n’a cessé d’exhorter les pays touchés par la maladie d’appliquer des mesures drastiques pour éradiquer ce fléau.

 


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