Pour la première fois depuis 18 jours, la population de Gaza ne s’est pas levée avec le bruit des bombes au-dessus de la tête. Un cessez-le-feu de 12 heures a été décidé entre Israël et le Hamas dès 8h de ce matin. L’État hébreu l’a accepté tout en promettant de riposter à toute tentative d’attaque. En fin de journée, Israël a accepté de prolonger le cessez-le-feu de quatre heures supplémentaires. Le calme précaire durera jusqu’à minuit.
Plus de 1 000 morts
Pendant cette courte période d’accalmie, les secours sont à pied d’œuvre. Les déplacements sont facilités pour eux, mais ils ne savent plus où donner de la tête avec des blessés partout. Il n’y a qu’à voir le bilan des victimes pour se donner une idée du carnage. Plus d’un millier de morts depuis le 8 juillet. Les habitants toujours debout découvrent quant à eux l’ampleur des dégâts : leurs maisons sont détruites, leur quartier est complètement pillé. Leurs vies sont complètement bouleversées après quasiment trois semaines de bombardements aveugles.
Efforts diplomatiques
Dans le même temps, la diplomatie s’active enfin. Critiqués pour leur manque criant d’initiative, plusieurs ministres des Affaires étrangères occidentaux et arabes se sont réunis ce samedi à Paris. Autour du Français Laurent Fabius, le ministre américain, allemand, qatari et turc. Mais comme souvent, que des déclarations d’intentions. Laurent Fabius souhaite un « cessez-le-feu durable », le ministre allemand demande de « cesser la mort ».
Incidents à Paris
À quelques kilomètres du Quai d’Orsay, certains n’ont clairement pas entendu cet appel au calme. Place de la République, une manifestation de soutien à Gaza s’est encore une fois transformée en champ de bataille entre casseurs et policiers. Interdit au départ, le rassemblement a été autorisé par la préfecture à condition qu’il reste cantonné à la Place de la République par mesures de sécurité. Mais alors qu’il avait démarré de manière très pacifique, ce rassemblement a pris une tournure violente très rapidement. Une trentaine de casseurs s’en sont pris aux forces de l’ordre, lançant de nombreux projectiles. Sous les yeux médusés de centaines de manifestants venus soutenir la population sous les bombes.
