La décision du gouvernement de soumettre une liste de produits à une autorisation de circuler suscite l’incompréhension des producteurs de boissons. Cette liste a été définie dans un arrêté ministériel publié au Journal officiel. « Personnellement, je n’arrive pas à comprendre cet arrêté. J’ai eu quelques producteurs qui ne comprennent pas non plus pourquoi tel produit est cité et pas d’autres par exemple. On ne sait pas également si cette mesure concerne uniquement les frontières », explique Ali Hamani, président de l’Association des producteurs de boissons (Apab), dans une déclaration à TSA ce jeudi 3 juillet.
Parmi les produits soumis à cette autorisation figurent les eaux minérales et les jus de fruits. « On a décidé de laisser du temps au conseiller juridique pour qu’il fasse une lecture du texte afin qu’on puisse mieux comprendre cet arrêté », ajoute notre interlocuteur. Le texte ne précise ni l’autorité qui doit délivrer l’autorisation de circuler pour les produits concernés par cette mesure, ni les conditions de sa délivrance et de son application sur le terrain. « Nous allons prendre attache avec les services des douanes » concernant ce texte, affirme M. Hamani.
L’arrêté a fixé les quantités de marchandises dispensées par l’autorisation de circuler. Pour les céréales, cette quantité est fixée à 100 kg, pour les dattes, elle est de 25 kg, pour les eaux minérales et les eaux gazéifiées, elle est de 200 litres, les cuisinières à gaz, à deux unités seulement et les matelas à éponge, à deux également. Des quantités insignifiantes qui vont obliger les Algériens à demander des autorisations de circuler à chaque déménagement ou achat de provisions pour des fêtes.