Arbitrage international : un groupe canadien réclame 120 millions d’euros à Air Algérie

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Le groupe canadien SM, qui a lancé une procédure d’arbitrage international contre Air Algérie, réclame 120 millions d’euros à la compagnie aérienne nationale. Selon nos informations, la première séance de cet arbitrage commence demain jeudi 26 juin devant la Chambre de commerce international (CCI) à Paris. La procédure peut durer plusieurs mois.

Le groupe canadien de BTP avait introduit une requête devant la CCI en avril 2013 après la résiliation par Air Algérie du contrat de réalisation de son siège social à Bab Ezzouar à Alger. Ce contrat d’un montant de 83 millions d’euros avait été confié à SM en 2011. Le groupe canadien de construction reproche à Air Algérie de n’avoir pas respecté le contrat.

Le projet, dessiné par le bureau d’études libanais Khatib & Allami, avait été attribué par l’ancien P-DG d’Air Algérie Wahid Bouabdallah, limogé en juin 2011, avant d’être résilié par son successeur Mohamed Boultif. Le conflit a éclaté lorsqu’Air Algérie a commencé à refuser de payer les travaux supplémentaires effectués par le groupe canadien. « Des modifications techniques ont été apportées lors de la réalisation en raison de l’insuffisance de l’étude faite par le bureau d’études libanais. Le plan du siège social d’Air Algérie ressemble étrangement à un hôtel, avec des cuisines immenses », confie une source proche du dossier.

Visiblement mal conseillée, Air Algérie n’a pas su gérer le projet et risque de payer une note salée aux Canadiens. « Au lieu de confier le suivi de la réalisation du projet à un bureau d’études spécialisé, la direction d’Air Algérie a préféré le faire elle-même alors que son métier de base est le transport aérien », déplore une source algérienne.

Après avoir résilié le contrat avec les Canadiens, la compagnie aérienne nationale n’a toujours pas réussi à trouver un repreneur pour relancer le projet.


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