À Belo Horizonte : après avoir sorti les Espagnols, les Chiliens rêvent de la finale

(SP)CHILE-SANTIAGO-WORLD CUP 2014-SPAIN VS CHILE

Sur la place Savassi, principal lieu de fête de Belo Horizonte, l’accent espagnol résonne plus que tous les autres. Sauf que cet accent a un bruit particulier : ce n’est pas celui que l’on entendrait au cœur de Madrid. Mais bien celui qui se ferait entendre dans les rues de  Santiago. Le Chili a battu l’Espagne, ce mercredi soir, par 2 buts à 0. Le Chili a éliminé l’Espagne, championne du monde en titre. Dès la phase de poule. Alors forcément le Chilien est fêtard ce soir à la place Savassi, le lieu de fête de Belo.

Parmi les Brésiliens, Allemands, Belges et Argentins présents, les stars de la soirée sont bien eux. Bière à la main et perruque rouge sur la tête, Felipe savoure. « Quand tu as la conviction que tu vas gagner, quand tu joues avec le cœur et le mental, alors tu ne peux pas perdre. On a super bien joué. Je suis tellement heureux », dit-il les yeux pétillants. À ses côtés, Claudio et Macalena, jeune couple installé à Belo, est aussi aux anges. « Tout le monde nous a toujours vus comme une toute petite équipe. Ce soir, on a prouvé qu’on méritait le respect. On a sorti les champions du monde ! », s’enthousiasme Claudio.

Vidéo : les supporters chiliens fêtent la victoire à Belo Horizonte

Quelques mètres plus loin, Roberto, un quinquagénaire bedonnant, essaie de se faire voir devant les caméras brésiliennes venues immortaliser l’événement. Ce n’est pas tous les jours que le Chili fête une grande victoire en football. « Notre équipe nous a fait rêver », dit-il, maillot du Chili sur les épaules. « On va être la surprise cette année. Je pense franchement qu’on va terminer en finale cette année. Avec Sanchez et Valdivia, on va aller très loin. » Son copain Alonso, cheveux gris et drapeau chilien autour du cou, est du même avis. « On va jouer contre le Brésil en 8e et on va les battre. Je vous dis ça parce que je les ai vus contre le Mexique et ils ont été mauvais. » En plein excès de confiance, ces Chiliens, on leur pardonne, ce sont les effets normaux de la victoire. Et de l’alcool peut-être.

En revanche, aucun moyen de mettre la main sur un Espagnol, ce soir, à la  place Savassi. Malgré le gros millier de supporters présents, aucune trace des vaincus du jour. « Vous ne les trouverez pas ici », lance, sûr de lui, Alonso. « Il y en avait beaucoup pendant le match devant les écrans géants tout à l’heure. Mais au coup de sifflet, ils sont tous allés dormir. » Puis, comme pour rappeler que son équipe a sorti un poids lourd du Mondial, il lance : « Les seuls maillots Espagnols que vous allez voir sont portés par des Brésiliens. »


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