Un rassemblement populaire pour l’officialisation de tamazight s’est tenu, ce samedi 14 juin, à la place de Saïd Mekbel pour la liberté de la presse de Bejaïa. Un rassemblement organisé par le Mouvement culturel berbère (MCB) de la wilaya de Bejaïa auquel ont pris part des militants des partis politiques de diverses tendances, des artistes et des ex-animateurs du mouvement citoyen du Printemps noir.
« C’est par notre mobilisation générale que le combat aboutira et non dans la démission », a notamment déclaré Boualem Chouali, animateur du MCB avant de s’en prendre au Premier ministre. « Sellal a raté une occasion en or de se taire sur une question qu’il ne maîtrise pas », a-t-il dit. Pour l’intervenant, la question est d’abord politique avant qu’elle soit technique. « Le pouvoir assume seul sa responsabilité des conséquences qui découleront de l’exclusion de l’officialisation de tamazight de la prochaine Constitution », avertit-il.
Le second intervenant, M.D. Ikhloufi, tout en s’inclinant devant la mémoire des victimes du Printemps noir, a souligné que le 14 juin est une journée de mémoire et de revendication pour son mouvement. Pour le MCB, l’officialisation de tamazight est le socle fiable pour l’unité nationale, a-t-il dit. « Il n’y a qu’une seule réconciliation nationale. Celle de la Nation avec son identité amazighe », a-t-il encore affirmé. Selon lui, le MCB n’est concerné ni de près ni de loin par les consultations sur la révision de la Constitution menées par Ahmed Ouyahia.
Si l’officialisation de tamazight n’est pas retenue dans la nouvelle Constitution, le MCB organisera un rassemblement devant l’APN ou un boycott massif et actif de la Constitution selon la voie choisie par le pouvoir pour son adoption, ont promis les animateurs du mouvement.