Sellal tranche sur l’officialisation de Tamazight

Sellal

Pas de suspense pour la question de l’officialisation de Tamazight. Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a assuré ce jeudi 5 juin à l’APN que cette officialisation  n’est pas pour demain et ce n’est pas pour une raison politique, mais typiquement technique. Avant même la révision de la Constitution, le pouvoir a donc tranché cette question qui fait agiter les partis politiques et la société civile. Pour le gouvernement,  il serait difficile et même compliqué d’officialiser cette langue « alors que sur le plan académique, on ne maîtrise même pas son enseignement au niveau de l’école ».

Réconciliation nationale

M. Sellal a réitéré que la Réconciliation nationale n’est pas limitée dans le temps. « C’est un projet civilisationnel qui  ne concerne pas uniquement une seule époque de notre  histoire. La Réconciliation telle que nous la concevons  concerne tous les Algériens   à partir de l’indépendance », précise-t-il.

Ghardaïa

Sur les événements de Ghardaïa, Sellal  pense que l’État a fait son devoir. « Nous avons  tenté de rapprocher les  habitants de la wilaya », a-t-il dit en s’engageant à retourner dans cette wilaya qu’il a déjà visitée « pour discuter avec nos frères  et tenter de trouver des solutions ». Il souligne néanmoins que  l’État  a tracé des lignes rouges et que « la loi sera appliquée contre tous ceux qui portent atteinte aux biens des habitants ».

Nouveau découpage administratif

Sellal a annoncé que  le nouveau découpage administratif  verra le jour dans les meilleurs délais. La priorité sera accordée au Sud et aux Hauts Plateaux : « Djanet, Ain Salah, Tougourt, Menia doivent avoir des moyens et une autonomie de gestion, c’est irréversible », note-t-il.

Transition politique

Sellal a critiqué, dans son intervention devant les députés, les partisans de la transition politique : « Le pays doit avancer, il a dépassé la période de transition », estime-t-il.

L’OMC demande la suppression de la règle 49/51

La règle 49/51, relative à l’investissement étranger, constitue un obstacle à l’adhésion  de l’Algérie à l’Organisation mondiale du commerce (OMC), selon Sellal. « L’Algérie mène des négociations stratégiques avec  l’OMC  afin de trouver un compromis sur l’application de cette règle », a-t-il révélé. Plus explicite, il a révélé que « l’OMC a demandé, dans le cadre des négociations, de supprimer cette règle ». Le gouvernement n’a dit ni oui, ni non, laissant la porte ouverte aux négociations, a laissé entendre Sellal. « L’Algérie a demandé une période de grâce de  4 ou  5 ans  afin de revoir cette règle  dans quelques secteurs », a-t-il expliqué. Cette période va permettre, selon lui, aux entreprises, surtout aux PME, d’améliorer leur situation afin d’être prêtes à plus d’ouverture de notre marché.

Gaz de schiste : aucun contrat signé

Le Premier ministre est revenu sur la décision d’exploitation du gaz de schiste  invitant la classe politique, celle de l’opposition surtout, à faire confiance  aux cadres algériens. « Les études ont été faites par les Algériens. À l’heure actuelle,  nous n’avons signé aucun contrat  avec  aucun pays », rassure Sellal, qui donne la liste des pays qui ont précédé l’Algérie dans ce domaine, tels que la Grande-Bretagne, les USA, etc. »

Priorités économiques du gouvernement

Sellal a donné les priorités  de l’Exécutif dans le domaine économique. Il s’agira, selon lui, de développer trois secteurs stratégiques : l’industrie, le tourisme et l’agriculture. Concernant les engagements pris par le gouvernement dans le plan d’action, notamment en matière d’emploi, de logement, d’aide aux entreprises, et les moyens de les concrétiser, le Premier ministre rassure que financièrement, le pays se porte bien, grâce bien évidemment aux réserves de change. En effet, selon Sellal, les réserves de change ont connu une augmentation au courant du dernier trimestre de 2014.

Sellal a  affirmé que le projet de la construction de la première voiture algérienne signé avec Renault  avance  bien : « La première voiture sortira le 17 novembre prochain », lance-t-il. Idem pour le projet signé avec les Qataris pour la construction d’un complexe sidérurgique de la zone industrielle de Bellara, à Jijel. « Le projet nécessite des études supplémentaires », a-t-il dit.


Pour commenter nos articles, rendez-vous sur notre page Facebook,
en cliquant ici