Dans le livre du cousin de Mohammed VI, Bouteflika qualifie le Makhzen marocain de « plus cruel que les généraux algériens »

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C’est un ouvrage passionnant pour qui veut connaitre la famille royale marocaine et prendre la mesure de nombreux enjeux maghrébins. Le Journal d’un Prince banni (que l’on peut télécharger gratuitement ici) est une œuvre tout à fait éclairante sur le fonctionnement du Maroc de Mohammed VI, un ouvrage qui regorge d’anecdotes et de portraits singuliers au premier rang desquels celui de Hassan II.

Son auteur, Moulay Hicham El Alaoui, cousin de Mohammed VI, est aujourd’hui en exil aux États-Unis. En janvier 2002, alors qu’il quitte le Maroc pour les États-Unis, Hicham El Alaoui est en escale à Paris. Il raconte : « Je reçois un appel téléphonique du président algérien Abdelaziz Bouteflika. Voici sa phrase que je ne suis pas prêt d’oublier : ‘J’ai toujours dit que le Makhzen marocain est plus cruel que les généraux algériens’ ». Quelques pages plus loin, le prince Hicham rapporte que le président algérien l’a appelé après une opération médicale alors que son propre cousin, le roi Mohammed VI, n’a pas décroché son téléphone.

Plus avant dans l’ouvrage, Hicham Alaoui relate ce qu’il appelle une mauvaise plaisanterie qui circule au Palais royal de Rabat. « On raconte que Hassan II en visite en Algérie, introduit Sidi Mohammed et Moulay Rachid auprès de Chadli Bendjedid en disant : ‘Je vous présente mes dauphins’. Se tournant vers l’aréopage de généraux autour de lui, le président algérien aurait répondu : ‘Et voici mes requins’. Une façon de dire qu’après la disparition du roi, ses dauphins seraient vite déchiquetés ».


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