Presse, Anep et image de l’Algérie : Hamid Grine dévoile ses ambitions

hamid grine

« Instauration d’une presse professionnelle ». Hamid Grine, le nouveau ministre de la Communication, a réitéré, ce mercredi 21 mai, son mot d’ordre qu’il martèle depuis son arrivée au gouvernement. Pour concrétiser sa stratégie, M. Grine annonce la création d’une Autorité de régulation de l’audiovisuel, d’une Autorité de régulation de la presse écrite et d’un Conseil de la déontologie et de l’éthique.

Selon le ministre, invité ce mercredi de la Radio Chaine III, l’Autorité de régulation de l’audiovisuel sera installée dans quelques jours. Elle comprendra 9 membres, dont 5 désignés par le Président, 2 membres non-parlementaires désignés par le président du Sénat et 2 membres non-parlementaires désignés par le président de l’APN.

Concernant la presse écrite, l’installation de l’Autorité de régulation se fera dans quatre semaines au plus tard et sera composée de 14 membres. Cette Autorité sera notamment chargée de délivrer la carte de presse. Elle commencera par définir « qui est journaliste et qui ne l’est pas sur la base de la feuille de la sécurité sociale », selon le ministre. Ce dernier insiste sur la professionnalisation de la presse et indique qu’il ne faut pas « confondre entre l’information et la diffamation ». Les journaux ne doivent pas diffamer, ni attaquer, selon lui. Concernant l’accès à l’information, M. Grine indique que ce problème sera réglé avec la carte de presse qui obligera les autorités à coopérer avec les journalistes.

Le ministre affirme militer « pour une presse de l’exactitude et non de l’objectivité » car « il y a toujours une part de subjectivité dans l’objectivité ». M. Grine ne fait pas de distinction entre la presse publique et privée et affirme qu’ « il n’y a qu’une presse nationale et professionnelle ».

Sur la distribution de la publicité, il parle de « redéfinir le plan médias de l’Anep ». Selon lui, la manne publicitaire sera distribuée en fonction de deux critères ; le premier concerne le tirage, le rayonnement, la notoriété et l’impact sur la cible du journal ; le deuxième concerne « le service de mission publique ».

Pour ce qui est de la suppression et de la réduction de la publicité de l’Anep pour certains journaux, le ministre affirme qu’il n’a pas « étudié le dossier de près ». M. Grine indique qu’il sait juste que l’État n’est pas content des journaux qui font dans l’insulte et la diffamation. Il tient, toutefois, à rappeler que « l’Anep n’est pas un outil politique. Elle se charge de l’achat d’espaces publicitaires ».

Concernant la stratégie de communication, le ministre affirme que la communication n’a jamais été le point fort de l’Algérie. Il rappelle que l’Algérie a « une voix puissante » en diplomatie et en politique. Dans ce contexte, Hamid Grine ambitionne de « valoriser l’image de l’Algérie à l’extérieur » à travers une communication plus « audible ».


Pour commenter nos articles, rendez-vous sur notre page Facebook,
en cliquant ici