Ali Benflis a qualifié, ce dimanche 18 mai, le projet de révision de la Constitution de « diversion » et de « fuite en avant ». « Les propositions de révision constitutionnelle doivent être prises pour ce qu’elles sont : une fuite en avant et une diversion », écrit Ali Benflis dans un communiqué.
Le candidat malheureux à la présidentielle du 17 avril refuse de cautionner la démarche du pouvoir. « S’inscrire dans la logique de ces dernières et en cautionner la démarche et le contenu reviendrait, au bout du compte, à accepter ou à se résigner au différé du changement auquel l’Algérie (…) aspire légitimement, ce à quoi je ne peux me résoudre ni aujourd’hui, ni demain », poursuit-il.
Le projet de révision de la Constitution, envoyé jeudi aux partis politiques et à des personnalités nationales, est « un non-sens politique absolu », assène Ali Benflis. « Leur (les initiateurs du projet de révision constitutionnelle) but n’est pas d’apporter une réponse à la crise politique et à l’impasse institutionnelle critiques auxquelles le pays est confronté », souligne-t-il.
Ces propositions « sont manifestement le produit des préoccupations étroites du régime en place et certainement pas celui d’un peuple en attente du changement », assure Ali Benflis.
Ce dernier affirme que la méthode est « symptomatique des vieux réflexes dont le régime en place n’arrive toujours pas à se départir ».
« Ce régime ne veut pas de partenaire, il veut des cautions », déplore Ali Benflis. Concernant le contenu, M. Benflis le qualifie de « décalé » et de « hors de propos » dans la mesure « où il évite soigneusement de prendre en charge les dimensions réelles de la crise politique et de l’impasse institutionnelle actuelle ».