L’Union européenne, confrontée à la crise ukrainienne, mise sur l’Algérie pour réduire sa dépendance au gaz russe. Après l’Espagne, c’est la Hollande qui a plaidé pour le renforcement du rôle de l’Algérie dans la sécurité énergétique du vieux continent. « L’Algérie est attendue pour accroître sa contribution à l’approvisionnement de l’Europe en hydrocarbures et participer à assurer sa sécurité énergétique », a indiqué ce mercredi à La Haye le chef de la diplomatie algérienne Ramtane Lamamra. « Les Pays-Bas, très préoccupés par la question de la sécurité énergétique de l’Europe, affichent un intérêt particulier pour le renforcement du rôle de l’Algérie dans la préservation de cette sécurité par l’accroissement de ses approvisionnements », a-t-il déclaré à la presse à l’issue d’une visite dans ce pays.
Lamamra n’a pas manqué d’évoquer « les ambitions et les perspectives » ainsi que la démarche adoptée par l’Algérie, en matière de réformes pour le renforcement de la démocratie, pour les prochaines années. « Je pense que les Européens vont comprendre l’agenda de l’Algérie et comprendre aussi que la démarche de l’Algérie qui maîtrise sa destinée politique et économique est une démarche appropriée par les Algériens », a dit Lamamra en soulignant l’intérêt de l’Algérie pour des investissements dans la technologie de pointe pour exploiter pleinement son potentiel économique. « J’ai constaté que le partenaire néerlandais a compris l’importance de l’Algérie et son poids régional en tant que pays exportateur de stabilité », a-t-il ajouté, selon des propos rapportés par l’APS.
Il y a quelques jours, l’Espagne avait proposé à l’UE de remplacer le gaz russe par le gaz algérien, qu’elle utilise depuis de nombreuses années. Lors de son récent séjour en Algérie, le ministre espagnol des Affaires étrangères José Manuel Garcia-Margallo avait évoqué la question avec Ramtane Lamamra. D’après le ministre espagnol, l’Algérie pourrait fournir à l’Europe entre 50 et 60 milliards de mètres cubes de gaz par an via l’Espagne.