Remaniement : le nouveau gouvernement attendu ce weekend

Sellal

La nomination du nouveau gouvernement est imminente. De sources sûres, TSA a appris que la liste sera dévoilée au plus tard samedi 3 mai. « Le nouveau gouvernement sera connu soit vendredi soit samedi », atteste notre source.  Demain, Abdelmalek Sellal, accompagné d’une partie de son actuel staff, devrait assister à la finale de la Coupe d’Algérie au stade Tchaker de Blida. Les ministres seront contactés ensuite, dès vendredi, pour leur faire connaître leur sort.

Mais très peu d’informations circulent sur l’ampleur du changement.  Selon une source proche de l’Exécutif, « pas moins de dix ministres vont quitter le gouvernement ». Certaines sources parlent d’un remaniement d’une plus grande ampleur. Mais qui va partir et qui va rester ? Une question qui taraude les premiers concernés, les ministres actuellement en poste. Un ministre souligne qu’il s’agit d’une situation inédite. Il explique : « D’habitude, après la désignation d’un Premier ministre, les ministres sortants sont astreints au silence. En attendant la désignation du nouveau gouvernement, les ministres en place ne doivent avoir aucune activité, encore moins signer des décisions ».

Or, hier, le ministre du Travail, Mohamed Benmeradi, a procédé à la signature de l’arrêté ministériel portant revalorisation des pensions et allocations de retraite et rentes de sécurité sociale. De son côté, le ministre de la Santé Abdelmalek Boudiaf a annoncé, hier, avoir donné des instructions « fermes » aux autorités locales pour permettre aux médecins spécialistes d’accomplir leur service civil dans des conditions normales. Le gouvernement sortant poursuit donc son activité.

« En dix ans au gouvernement, je n’ai jamais assisté à ça », atteste le même ministre.  Sa conclusion : « Sellal va peut-être reconduire le même staff au moins jusqu’à la révision de la Constitution ».  Une thèse écartée par une autre source : « Les discussions sont entamées, plusieurs ministres vont partir. C’est certain ». Ce qui est sûr aussi, c’est que ces « discussions » sont menées dans la plus grande discrétion.  « Vous savez très bien qu’en Algérie, ce n’est pas le Premier ministre qui nomme les membres de son gouvernement », poursuit notre interlocuteur. Le dernier mot revient, en effet, au Président qui peut changer d’avis à la dernière minute.

Notre source partage l’avis du secrétaire général du FLN Amar Saâdani, qui avait annoncé dans une conférence de presse que le prochain gouvernement ne sera pas composé de « technocrates ». « Ça sera un gouvernement politique », insiste notre source. Le principal chantier qu’il aura à gérer, cet été, concerne d’ailleurs le projet de révision de la Constitution.


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