Les quatre messages de Amar Saâdani

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Premiers à avoir annoncé dès l’automne la candidature de Bouteflika, Amar Saâdani et le FLN veulent peser sur l’après-présidentielle et récolter les fruits de leur engagement. Le secrétaire général du FLN a tenu, ce dimanche 20 avril, une conférence de presse durant laquelle il a délivré plusieurs messages et fourni plusieurs pistes pour les prochains mois.

Un Premier ministre FLN

Amar Saâdani l’avait déjà dit il y a quelques mois. Il réitère sa revendication : le FLN, majoritaire à l’APN, revendique officiellement le poste de Premier ministre. Le gouvernement, selon M. Saâdani, « doit revenir au parti majoritaire. Il n’y a qu’en Algérie que cette règle n’est pas respectée ». Comprendre : pour lui, Abdelamalek Sellal, qui n’est pas membre du FLN, ne devrait pas être reconduit à la tête du gouvernement, même s’il affirme ne pas avoir de différends avec l’ex-Premier ministre. « Je n’ai aucun différend avec Sellal.  J’ai mené avec lui la campagne électorale », a-t-il dit.

Qui pour occuper ce poste ? Amar Saâdani dit ne pas être intéressé personnellement. « Retenez bien que les portefeuilles et les postes ne m’intéressent pas », a-t-il affirmé. Mais il fournit une piste concernant la composition du prochain gouvernement : « Je ne pense pas qu’on ira vers un gouvernement de technocrates. Le nouvel exécutif sera formé par les partis politiques ».

Révision de la Constitution

Un exécutif politique pour gérer une après-présidentielle qui s’annonce également politique, si on croit M. Saâdani. Selon lui, le quatrième mandat sera entamé par un projet attendu depuis maintenant plus de trois ans : la révision de la Constitution « dont le but est de consolider la stabilité. Cette Constitution va consacrer la démocratie, garantir tous les droits à l’opposition ». Il ne fournira aucun détail supplémentaire concernant le contenu de ce projet que le pouvoir va visiblement mener sans concertation avec l’opposition.

Non à une période de transition

Mais si le projet de révision de la Constitution est maintenu, le pouvoir n’entend pas s’engager dans une période de transition, comme le réclame l’opposition et plusieurs personnalités, dont l’ancien Premier ministre Mouloud Hamrouche. Pour M. Saâdani, il est « étonnant d’entendre un candidat aux élections parler d’une période de transition. « Nous avons entendu plusieurs versions depuis quelques mois.  D’abord, ils ont dit le Président n’était pas candidat, puis la revendication d’un deuxième tour et ensuite une période de transition ! ». « Cette revendication répond à l’agenda de Barakat, des généraux à la retraite, etc. », a ajouté le secrétaire général du FLN.

Fin des hostilités au sommet de l’État

Enfin, Amar Saâdani laisse entendre que la hache de guerre est enterrée au sommet de l’État. Concernant ses déclarations sur le DRS, il a en effet affirmé : « C’est du passé, le Président nous a demandé d’arrêter les hostilités ». Jusqu’à quand ?

 


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