La campagne électorale pour la présidentielle du 17 avril prochain était une véritable mascarade, a estimé, ce mardi 15 avril, Abderezzak Mokri, président du MSP. « La campagne électorale était une vraie mascarade, comme nous l’avions prévu et cela conforte notre décision (pour le boycott) », a déclaré M. Mokri dans une allocution faite devant les cadres du parti et les journalistes.
Le patron du MSP a souligné le manque d’intérêt des citoyens pour les meetings, l’absence d’un travail de proximité et la mobilisation d’étudiants et de fonctionnaires pour les meetings. Avant d’aborder les « prémices de fraude » qui se manifestent à travers « l’utilisation des moyens de l’État », selon lui. « Maintenant, on voit des membres du Conseil constitutionnel, trois, présents dans la campagne électorale. Ils sont présents sur les photos des meetings. Chose qui est interdite par la loi et la Constitution. Les ministres sillonnent les wilayas », a dénoncé M. Mokri.
Abderazzak Mokri a lancé des piques à Louisa Hanoune, évoquant un « candidat de l’opposition qui s’allie avec un candidat du système contre un autre candidat de l’opposition ». Abderezzak Mokri a également critiqué le contenu de l’entretien du président de la République avec le ministre espagnol des Affaires étrangères. « C’est un fait qui ne s’est jamais produit dans le pays. Le Président se plaint devant un étranger ».
Abderazzak Mokri a enfin abordé l’après 17 avril. « On sera parmi les parties politiques les moins choquées par le résultat, car on s’est préparé (à la victoire du Président-candidat) ». Mais le plus important à ses yeux aujourd’hui est l’avenir du pays, après le 17 avril. « Car si (les clans) se sont rassemblés autour de la candidature du Président, ils seront divisés sur qui va gérer le pays à l’ombre d’un Président malade ».
Dans ce contexte, le MSP plaide pour une transition inclusive. « Si le pouvoir refuse la proposition, nous continuerons à exercer une pression avec tous les moyens politiques pacifiques ».