Le meeting d’Abdelmalek Sellal a été chahuté, ce mercredi 9 avril, dans la ville de Metliti, habitée majoritairement par les Chaâmbas (Arabes), à une quarantaine de kilomètres au sud de Ghardaïa, a-t-on appris de source locale.
Peu de temps avant le début du meeting du directeur de campagne de Bouteflika, plusieurs dizaines de jeunes ont scandé des slogans hostiles au quatrième mandat et à la tenue de l’élection présidentielle. Certains manifestants réclamaient l’application des lois de la République, notamment à Ghardaïa où les violences communautaires entre Arabes, dont des Chaâmbas et des Berbères mozabites, ont repris en début de semaine faisant une quarantaine de blessés.
À la fin du meeting, le cortège de Sellal a quitté la salle sous une pluie de cailloux et sous forte escorte, selon la même source. « La situation a dégénéré à la fin du meeting. Sellal, qui a entamé une discussion avec cinq représentants des manifestants, a été surpris par l’arrivée d’un groupe constitué d’une dizaine de personnes qui a failli caillasser sa voiture », témoigne notre source qui était sur les lieux au moment des faits. Voulant les empêcher, les services de sécurité déployés sur place « sont rentrés en confrontation avec les manifestants et ont dû user du gaz lacrymogène pour les disperser ». On ignore si ces affrontements ont fait des blessés.
Lors du meeting, qui a duré une vingtaine de minutes, Sellal a indiqué que le candidat Bouteflika s’engage à faire de cette localité « un véritable pôle de développement économique ». « Si vous renouvelez votre confiance à notre candidat Bouteflika le 17 avril prochain, je vous promets que les problèmes socio-économiques seront résolus », a lancé Sellal à l’assistance. Il s’est également engagé à poursuivre le plan d’action qui a déjà été mis en œuvre en matière d’emploi, affirmant qu’il reviendrait à Ghardaïa pour ne la quitter « qu’une fois les problèmes de la région réglés définitivement ». M. Sellal a, en outre, insisté sur la préservation de « l’unité nationale et de la stabilité du pays ».
À Beni Yezgen au nord de Ghardaïa, Sellal a été bien accueilli et a tenu son meeting devant une salle pleine, selon la même source. Mais sur place, un important dispositif de sécurité a été dépêché. « On dirait une ville occupée par les gendarmes » témoigne notre interlocuteur.
Sur place, Sellal s’est engagé à revenir après les élections pour régler « le problème de la wilaya une fois pour toute». Devant une assistance composée essentiellement de jeunes scandant « Imazighen , Imazighen », sellal a évoqué le projet d’instaurer la deuxième République.