Actualisé à 14h. L’entourage de M. Sellal nous a fait savoir que le meeting prévu à Annaba est maintenu, contrairement à ce que nous avons écrit. Il aura lieu le 12 avril.
Abdelmalek Sellal, le directeur de campagne du candidat Abdelaziz Bouteflika, revoit encore une fois son programme de meetings. Il a décidé d’aller à Ghardaïa. Selon la direction de campagne du candidat Bouteflika, M. Sellal animera, demain mercredi 9 avril, deux meetings dans la wilaya. « Le premier chez les Ibadhites et le deuxième chez les Malekites », souligne notre source. Sur place, l’ancien Premier ministre aura « d’autres activités », des rencontres avec les notables de la région, dont certains s’apprêteraient à annoncer « leur allégeance » à Bouteflika.
Pour aller à Ghardaïa, Sellal a décidé d’annuler son déplacement initialement prévu dans son programme à Annaba. Pourquoi un tel chamboulement et quand cette décision a-t-elle été prise ? Dans l’entourage de la direction de campagne du Président-candidat, on fournit deux versions contradictoires.
Selon une première source, « le voyage à Ghardaïa a été décidé au terme de la première semaine de la campagne électorale, le jour de l’annulation du meeting programmé à Batna ». Version peu crédible sachant que le meeting de Batna a été annulé vendredi dernier, au terme de la deuxième semaine de la campagne. Une seconde source au sein de la direction atteste que « Sellal a pris la décision hier d’aller à Ghardaïa » et avoue que « le voyage n’était pas dans le programme ».
Abdelmalek Sellal, qui a été empêché d’animer son meeting à Bejaïa, avait également été contraint d’annuler son déplacement à Batna. Il décide de se rendre dans une région qui vit, depuis plusieurs mois, au rythme des affrontements intercommunautaires qui ont repris ces derniers jours. Son intervention en tant que Premier ministre et les solutions préconisées par le gouvernement n’auront donc pas atteint leurs objectifs. La paix n’est, en effet, pas encore rétablie.
En décidant de se rendre à Ghardaïa, Sellal veut également effacer le passage d’un autre candidat, Ali Benflis, qui avait rencontré sur place les deux communautés. Il avait pointé du doigt la responsabilité du pouvoir l’accusant d’être « à l’origine de la crise ».
Abdelaziz Belkhadem, s’est lui aussi rendu dans la wilaya dans le cadre de la campagne électorale, mais ce dernier a évité la communauté Mozabite. Sur place, il n’avait tenu qu’un seul meeting devant la communauté arabe.
